C’est une décision qui fait grand bruit à quelques semaines de l’un des plus grands festivals de musique d’Île-de-France. La ville de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) a annoncé le retrait de sa subvention annuelle de 40 000 euros accordée jusqu’ici au festival Rock en Seine, en raison de la présence à l’affiche du groupe nord-irlandais Kneecap, connu pour son engagement pro-palestinien et accusé de proximité avec le Hezbollah.
Une décision que le groupe musical qualifie de "politique", tandis que la municipalité invoque des principes éthiques et républicains. Explications.
Une subvention annulée en raison d’une programmation controversée
Chaque année, la ville de Saint-Cloud soutient financièrement le festival Rock en Seine, organisé au Domaine national de Saint-Cloud, l’un des lieux emblématiques de la scène musicale estivale française. Mais cette année, le versement de l’aide a été annulé, après la confirmation de la venue de Kneecap, un groupe de hip-hop originaire de Belfast.
Dans un communiqué officiel publié le mercredi 16 juillet, la municipalité explique que ce montant avait été validé avant que la programmation définitive ne soit connue, et qu’elle ne peut pas aujourd’hui "financer une action, ni une revendication politique et encore moins des incitations à la violence".
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Les accusations visant le groupe Kneecap
La décision municipale repose notamment sur la personnalité de l’un des membres du groupe, Mo Chara, de son vrai nom Liam O’Hanna. Le rappeur est actuellement au cœur d’une procédure judiciaire au Royaume-Uni, accusé d’avoir brandit un drapeau du Hezbollah et scandé "Allez le Hamas ! Allez le Hezbollah !" lors d’un concert à Londres en novembre 2024, dans un contexte de fortes tensions au Moyen-Orient, et plus particulièrement entre Israël et le Liban.
Le Hezbollah, organisation islamiste chiite soutenue par l’Iran, est considéré comme groupe terroriste au Royaume-Uni et dans plusieurs pays de l’Union européenne. Mo Chara a comparu en juin pour infraction terroriste, et une nouvelle audience est attendue le 20 août, soit le jour même de son concert prévu à Rock en Seine.
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Des excuses, mais une image déjà entachée
Face à la polémique, le groupe Kneecap a fermé la porte à toute ambiguïté : ses membres ont démenti tout soutien au Hezbollah ou au Hamas, et dénoncent un procès d’intention basé sur leurs positions pro-palestiniennes. Ils assurent n’avoir jamais prôné la violence, bien qu’une vidéo datant de 2023 ait refait surface, dans laquelle un des artistes appelait à "tuer des députés conservateurs" britanniques. Des propos jugés inacceptables, pour lesquels le groupe a présenté ses excuses publiques.
Malgré ces explications, plusieurs festivals européens ont d’ores et déjà choisi de retirer Kneecap de leur programmation. En Allemagne et en Écosse, le groupe a été déprogrammé cet été. En Hongrie, le gouvernement a même interdit l’entrée sur le territoire aux membres du groupe avant un concert prévu à Budapest le 11 août.
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Saint-Cloud refuse de cautionner… sans demander l’annulation
Contrairement à Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, qui a publiquement demandé l’annulation du concert, la ville de Saint-Cloud n’a pas formulé de demande d’exclusion. Elle se limite à retirer son soutien financier, tout en précisant qu’elle respecte la liberté artistique et de programmation du festival.
Ce choix marque une position politique nuancée : désaccord éthique, mais pas d’ingérence directe dans le contenu du festival, afin d’éviter toute forme de censure.
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Un festival silencieux face à la polémique
Du côté de Rock en Seine, aucune déclaration officielle n’a été faite jusqu’ici. Le directeur du festival n’a pas souhaité commenter le retrait de la subvention, ni la polémique entourant la venue de Kneecap. L’événement, qui se déroulera du 20 au 24 août, accueille chaque année plus de 100.000 festivaliers et reste un rendez-vous incontournable pour les amateurs de musique alternative et électro-rock.
Pour le moment, le concert du groupe nord-irlandais est maintenu à Saint-Cloud, tout comme leur date française à Charleville-Mézières, prévue le 17 août.
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En résumé
La ville de Saint-Cloud a décidé de retirer sa subvention de 40.000 euros au festival Rock en Seine, en raison de la présence du groupe controversé Kneecap, accusé de sympathies pro-Hezbollah. Si le groupe conteste toute incitation à la violence et dénonce une décision politique, la municipalité affirme ne pas vouloir soutenir un événement accueillant des artistes associés à des messages politiques violents, même indirectement. Le concert est pour l’instant maintenu, mais la polémique, elle, est loin d’être close.
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