“C’est triste…” : Luc Besson en larmes en évoquant Bruce Willis, atteint de démence

C’est une image rare et puissante qu’ont pu découvrir les téléspectateurs de C à vous ce jeudi 26 juin 2025 : Luc Besson, figure incontournable du cinéma français, submergé par l’émotion, au moment d’évoquer l’un de ses plus grands films, Le Cinquième Élément, et surtout son acteur principal, Bruce Willis, aujourd’hui gravement malade. Les souvenirs, la complicité, mais aussi la douleur d’un destin brisé ont traversé le plateau en quelques secondes.

Un moment suspendu sur le plateau de C à vous

Invité par Anne-Élisabeth Lemoine pour évoquer sa carrière et les 30 ans de la sortie du Cinquième Élément, Luc Besson ne s’attendait probablement pas à vivre une telle vague d’émotion. Alors que l’équipe de l’émission lui diffuse une archive rare de Bruce Willis, l’acteur américain s’exprime avec enthousiasme sur son expérience aux côtés du réalisateur français : "Plus on travaillait, plus on s’amusait... Luc a vraiment très bien fait son travail", déclare-t-il avec ce sourire caractéristique qui avait conquis le monde entier.

Mais derrière l’écran, c’est un autre Bruce Willis qui apparaît dans l’esprit de Luc Besson : un homme désormais atteint de démence frontotemporale, contraint de mettre un terme à sa carrière en 2022 après une annonce déchirante faite par sa famille.

"Ça m’émeut de le voir", a murmuré Luc Besson, la voix tremblante, les yeux embués de larmes. Avant de lâcher, presque à voix basse mais avec une sincérité foudroyante : "C’est triste. Il a dû sauver le monde 53 fois… et maintenant le monde l’emporte. C’est un gars génial."

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Une complicité artistique inoubliable

Ce n’est pas simplement un acteur que Luc Besson pleure en direct, mais un partenaire de création, un homme entier avec qui il avait noué une véritable relation de confiance sur le tournage du Cinquième Élément, sorti en 1997.

Ce film de science-fiction au casting de rêve – Bruce Willis, Milla Jovovich, Gary Oldman – présenté en ouverture du Festival de Cannes cette année-là, avait tout d’un pari audacieux. Et pour réussir ce pari, Luc Besson savait qu’il avait besoin d’un acteur totalement engagé.

Le réalisateur a d’ailleurs partagé une anecdote révélatrice sur la relation de travail tissée avec Bruce Willis à l’époque. "Il ne voulait pas travailler le samedi et le dimanche, ce que je comprenais. Je lui ai proposé un deal : tu ne tournes pas le week-end, mais en échange, tu restes à côté de moi du lundi au jeudi, toute la journée. Et il a dit 'deal'". Une entente qui allait bien au-delà des clauses contractuelles. Bruce était "sur un cube à côté de moi toute la journée", se rappelle Luc Besson, "c’était génial".

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Bruce Willis : une étoile éteinte trop tôt

Le choc de la maladie de Bruce Willis a touché le monde entier. En mars 2022, sa famille annonçait dans un communiqué qu’il souffrait d’aphasie, une maladie affectant ses capacités cognitives, avant de préciser, un an plus tard, qu’il s’agissait d’une démence frontotemporale, une forme dégénérative rare, incurable, et particulièrement agressive.

L’acteur, emblème du cinéma d’action, héros de Die Hard, Armageddon, Sixième Sens, Incassable, a marqué plusieurs générations. Le voir aujourd’hui contraint au silence, à l’éloignement, bouleverse ses collègues comme ses fans.

Pour Luc Besson, qui l’a dirigé dans l’un de ses plus grands rôles, il ne s’agit pas seulement de tristesse, mais d’un véritable sentiment de perte : "Ce n’est pas juste l’acteur qui est parti. C’est un ami, un souvenir vivant, une page de ma vie", semble-t-il confier à demi-mot.

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Le Cinquième Élément : l’héritage d’un duo culte

Le Cinquième Élément reste à ce jour l’un des films français les plus ambitieux jamais tournés, tant sur le plan visuel que scénaristique. L’univers coloré, extravagant, mais résolument futuriste imaginé par Besson a marqué un tournant dans la science-fiction européenne.

Bruce Willis y incarne Korben Dallas, un ancien militaire devenu chauffeur de taxi qui se retrouve au cœur d’une mission pour sauver l’humanité. À ses côtés, Leeloo, interprétée par une Milla Jovovich solaire, et un méchant aussi délirant qu’iconique, campé par Gary Oldman.

Mais derrière l’univers baroque et les effets spéciaux, il y avait surtout une alchimie. Celle d’un réalisateur et de son acteur principal, unis par une même vision du cinéma. Ce lien artistique, Luc Besson l’a raconté avec pudeur, mais son émotion parlait pour lui.

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Une émotion qui résonne bien au-delà du plateau

Les images de Luc Besson en larmes n’ont pas tardé à faire le tour des réseaux sociaux. De nombreux internautes se sont dit bouleversés par cette séquence. Certains ont même avoué redécouvrir Le Cinquième Élément à travers un nouveau prisme, désormais teinté de nostalgie et de tristesse.

"Il a sauvé le monde 53 fois… et maintenant le monde l’emporte", cette phrase prononcée par Luc Besson a fait l’effet d’un choc émotionnel, rappelant la fragilité de nos idoles, et la rapidité avec laquelle une lumière peut s’éteindre.

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En résumé

Plus qu’un hommage, l’émotion de Luc Besson était un cri du cœur, une façon de dire au monde à quel point Bruce Willis compte encore aujourd’hui dans le paysage du cinéma et dans le cœur de ceux qui l’ont côtoyé.

Et à travers cet aveu à cœur ouvert, le réalisateur a offert bien plus qu’un souvenir, il a redonné à Bruce Willis – même dans le silence – toute la lumière qu’il mérite encore.

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