Vanessa Douillet, 41 ans, épouse de la légende du judo David Douillet et mère de famille engagée, a vu son rêve de devenir Miss France 2026 s’éteindre lors de l’élection régionale de Miss Pays de l’Ain. Portée par sa volonté de montrer que l’âge ne devrait plus être un frein, elle a dénoncé, après son élimination, une vision archaïque du concours malgré ses récentes ouvertures à plus d’inclusivité.
Une candidatisation symbole d’inclusivité
Longtemps limité aux jeunes femmes de 18 à 24 ans, le concours Miss France a fait sa révolution en supprimant toute restriction d’âge, de situation familiale ou de morphologie. Cette évolution a permis à Vanessa, quadragénaire dynamique, de déposer sa candidature dès début 2025. « Je veux prouver aux femmes qu’elles peuvent, mais aussi montrer à mes filles que je ne suis pas qu’une maman, j’ai des projets et quand on a envie de quelque chose, il faut aller au bout », expliquait-elle dans ses premières interviews.
Sa démarche s’inscrivait pleinement dans la nouvelle orientation du concours : valoriser la diversité des parcours féminins et offrir une tribune à celles qu’on n’entendait pas jusque-là. En février, elle annonçait sa participation au titre de Miss Châtillon Pays de Dombes, vantant sa capacité à conjuguer vie de famille, engagement associatif et ambitions personnelles.
Une élimination qui interroge
Le 22 juin, lors de l’élection de Miss Pays de l’Ain, le jury a finalement porté son choix sur Noémie Baiamonte, 21 ans. Cette décision, alors même que Vanessa jouissait d’une forte popularité sur les réseaux sociaux et avait délivré un discours marquant, a suscité de nombreuses réactions de surprise et d’indignation. Sur son compte Instagram, elle n’a pas mâché ses mots, dénonçant un système « ancré dans d’étouffantes et vieilles habitudes ».
« Le concours est terminé, mais le combat, lui, continue. Pas d’écharpe hier soir, mais je porte déjà les trois plus beaux titres du monde : celui de maman », a-t-elle affirmé, soulignant que son discours, visiblement trop « subversif » pour le jury, prônait la liberté et la force des femmes quarantenaires.
Quand la voix des quarantenaires dérange
À travers son allocution, Vanessa Douillet a voulu briser un tabou : celui de l’image figée de la femme dans les concours de beauté. À 41 ans, elle revendique le droit de rester désirable, ambitieuse et libre de ses projets, même après 40 ans et la maternité. « Je ne suis pas qu’une femme de, je suis une femme libre, engagée et déterminée. Je continuerai à me battre pour que la voix des femmes soit entendue, même avec des enfants, parce que nos rêves et notre énergie n’ont pas de date d’expiration », a-t-elle martelé.
Son coup de gueule met en lumière un paradoxe : alors que le règlement évolue officiellement vers plus d’ouverture, certaines représentations semblent encore réfractaires à ce changement. L’élimination de Vanessa interroge sur la compatibilité entre l’idéal d’inclusivité affiché et les critères (souvent implicites) qui guident les choix des jurys.
Voir cette publication sur Instagram
Un message inspirant pour toutes les générations
Au-delà de la polémique, Vanessa Douillet a offert un modèle inspirant : celui d’une femme qui refuse d’être confinée dans un rôle unique. Mère, épouse, citoyenne engagée, elle incarne la polyvalence des aspirations féminines d’aujourd’hui. Son parcours rappelle que la beauté ne se résume pas à l’apparence mais s’enrichit d’une histoire, de convictions et d’une vision de soi en mouvement.
En contestant son élimination, elle prolonge la réflexion sur la place des femmes maturées dans l’espace public et les concours populaires. Son engagement pourrait bien inspirer d’autres initiatives et faire évoluer, in fine, les mentalités.
Lire aussi : Une ancienne Miss emportée à 38 ans et laisse un fils orphelin : Miss France lui rend un hommage bouleversant
Vers un avenir plus inclusif pour Miss France
Le débat soulevé par Vanessa Douillet ne se cantonne pas à une simple élimination régionale. Il relance la question de la représentation et de la représentationnalité : qui avons-nous envie d’admirer et de voir en couverture des magazines ? La réponse influe directement sur la perception sociale de la beauté et de la réussite.
Si le comité Miss France souhaite réellement mettre en œuvre ses belles promesses d’inclusion, il lui faudra écouter ces voix qui dérangent, s’ouvrir au-delà du seul critère de la jeunesse et reconnaître la richesse de l’expérience et de la maturité. À l’heure où l’on redéfinit sans cesse les normes esthétiques et sociétales, le parcours de Vanessa Douillet mérite d’être salué comme une étape vers un concours plus engagé et plus vraiment inclusif.
Dans l’attente des élections régionales suivantes et de l’élection nationale, la leçon de Vanessa restera : le concours peut changer de règles, mais c’est l’esprit même qui doit évoluer pour que chaque femme, à tout âge, trouve sa place et sa voix.
Découvrez maintenant Iris Mittenaere et Cyril Hanouna : la rumeur qui fait scandale et Cette ancienne Miss France ravie du retour de Cyril Hanouna : "Ma porte sera toujours ouverte".