Alors qu’elle s’apprête à succéder à Anne‑Sophie Lapix à la présentation du 20h de France 2 à la rentrée 2025, Léa Salamé a déjà posé les conditions de son futur poste. Et elle ne s’en cache pas : si son compagnon, Raphaël Glucksmann, eurodéputé et figure montante de la gauche française, venait à annoncer sa candidature à la présidentielle de 2027, elle n’hésiterait pas à se mettre temporairement en retrait du journal télévisé.
Une décision assumée pour éviter tout conflit d’intérêts
C’est à l’occasion d’une interview accordée à La Tribune Dimanche que la journaliste a détaillé sa position. Pour elle, la ligne est claire : « Mon couple n’est un secret pour personne, mais on cloisonne énormément nos activités ». Et elle précise, avec fermeté :
« Il est évident que je me mettrai en retrait si Raphaël était candidat ».
Ce choix, qu’elle avait déjà adopté en 2019 puis en 2024 lors des campagnes européennes de Raphaël Glucksmann, repose sur la volonté de garantir l’impartialité du 20h de France 2. Et de rappeler que la frontière entre vie privée et vie professionnelle est extrêmement fine lorsqu’on occupe un poste majeur à la télévision.
Lire aussi : Anne-Sophie Lapix écartée du JT : elle chante en direct et craque avant son départ de France 2
Léa Salamé, l’ancrage d’une ligne où vie privée et vie professionnelle ne font pas bon ménage
Pour Léa Salamé, il est essentiel de rappeler qu’elle ne souhaite pas exister à l’écran uniquement comme « la femme de ». Dans son entretien, elle précise :
« Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Jean‑Luc Mélenchon… je n’ai jamais senti qu’ils me prenaient pour ça ».
Avant de conclure avec humour : « Il n’a jamais tenu mon stylo. Ni moi le sien ». Une manière forte de souligner qu’elle construit son cursus journalistique à la force de son travail et de son style, sans dépendre du poids du nom de son compagnon.
Lire aussi : France 2 : vers un départ de Laurent Delahousse après celui d’Anne-Sophie Lapix ?
Le poids de la responsabilité à l’heure où les règles du jeu changent
Cette annonce intervient à un moment où la vie politico‑médiatique française est en pleine mutation. Pour elle, « Les Français sont beaucoup plus féministes qu’on ne le croit ». Et elle le prouve en gardant la main sur son identité professionnelle, tout en préparant une éventuelle prise de recul si la carrière de Raphaël Glucksmann venait à atteindre de nouveaux sommets.
Pour Delphine Ernotte, patronne de France Télévisions, le choix de Léa Salamé s’inscrit justement dans ce climat de responsabilité. Selon elle, la journaliste bénéficie du « recul nécessaire » pour garantir la crédibilité du JT, tout en répondant à l’appel du service public à l’heure où l’information est plus cruciale que jamais.
Lire aussi : Écartée du 20h de France 2, Anne-Sophie Lapix rebondit aux côtés de Cyril Hanouna
Léa Salamé à la tête du JT : un défi professionnel majeur
Appelée à remplacer Anne‑Sophie Lapix à la rentrée 2025, Léa Salamé avait d’abord envisagé d’autres options, comme une arrivée à BFMTV. Mais elle a fini par choisir le 20h de France 2, convaincue par la mission que lui a proposée Delphine Ernotte. Et elle l’assure : elle abordera ce nouvel exercice à la manière qu’on lui connaît déjà, sans tomber dans le spectaculaire, tout en gardant « le droit de sourire ».
Pour elle, le défi est majeur : « développer l’international sans tomber dans l’anxiogène ». Et elle compte relever le défi en gardant intacte sa ligne de conduite, tout en gardant à l’esprit que la frontière entre vie privée et vie professionnelle devient de plus en plus poreuse.
Lire aussi : Léa Salamé remplace Anne-Sophie Lapix au 20h de France 2
Et si elle devait laisser sa place temporairement ?
Ce choix de prévenir plutôt que guérir est révélateur du climat où vie politique et médias s’entremêlent. Léa Salamé est prête à assumer toutes les implications de son choix de vie, y compris celle de laisser temporairement sa place si elle devient elle‑même malgré elle l’objet du débat.
Pour elle, pas de doute : « Les temps ont changé ». Et elle est justement parmi celles et ceux qui les font changer. Parce que pour elle, préserver la crédibilité du journal télévisé vaut toutes les concessions personnelles. Une décision forte, à la mesure du poids de l’information à l’aube de 2027.
Découvrez maintenant Cyril Hanouna recadre (encore) Léa Salamé en direct et crée le malaise et Léa Salamé surprise face à Anne-Elisabeth Lemoine : "Ce n’était pas du tout pour vous piéger…".
Lire aussi : “Je prépare ma valise” : l’arrivée d’Anne-Sophie Lapix bouscule les animateurs en place