Sarah Jessica Parker, alias l’iconique Carrie Bradshaw, est sans conteste l’un des visages les plus emblématiques de la télévision des années 2000. Pourtant, plus de vingt-cinq ans après le lancement de la série culte Sex and the City, l’actrice vient de faire une révélation pour le moins déconcertante : elle n’a vu que très peu d’épisodes de la série… voire presque aucun. Un aveu qu’elle a livré avec franchise et sensibilité lors d’un podcast, laissant ses fans à la fois surpris et curieusement touchés.
Elle incarne Carrie Bradshaw, mais ne l’a (presque) jamais vue
Interrogée dans le podcast « Call Her Daddy » par Alexandra Cooper, Sarah Jessica Parker s’est livrée à cœur ouvert sur sa relation… avec elle-même. Plus précisément, sur son incapacité à se regarder à l’écran. Une réalité surprenante, surtout quand on sait que son rôle dans Sex and the City est aujourd’hui considéré comme l’un des plus marquants de l’histoire des séries télévisées.
« Je n’ai jamais vu la plupart des épisodes. Je n’ai jamais regardé la série », a-t-elle lâché simplement, comme si cette phrase ne bouleversait pas les certitudes de milliers de fans. Une confession inattendue, qu’elle a justifiée par un refus profond de se voir à l’écran. Trop critique envers elle-même, mal à l’aise à l’idée d’observer son propre jeu, elle a préféré s’en éloigner dès la deuxième saison.
Une pression trop forte… et une lucidité désarmante
Celle que l’on imagine pourtant si sûre d’elle dans ses talons aiguilles a expliqué que regarder les épisodes la mettait profondément mal à l’aise. Même les demandes de l’équipe de production, qui souhaitait avoir son retour pour affiner certains choix, n’ont pas réussi à la convaincre.
« Je me suis rendu compte que je n'étais pas utile parce que c'était tellement désagréable pour moi de me regarder que je ne pouvais pas analyser objectivement le travail », a-t-elle expliqué, ajoutant qu’elle ne regardait « plus du tout » la série dès la saison 2. Une franchise rare à Hollywood, où les stars sont souvent scrutées jusque dans leur moindre plan.
Elle ne découvre le phénomène mondial… qu’en 2004
Plus étonnant encore, Sarah Jessica Parker a confié n’avoir pris la mesure du phénomène Sex and the City qu’en 2004, à l’occasion de la diffusion de la sixième et dernière saison. C’est en voyant un reportage de CNN, intitulé Carrie finit avec Big, qu’elle réalise l’ampleur de l’engouement. « Je me suis demandé : ‘Est-ce qu’ils savent vraiment qui est Carrie ? Est-ce qu’ils savent ce que ça signifie, ‘Big’ ?’ C’est là que je me suis dit : ‘Wow, c’est fou de penser qu’il y a des gens dans le monde entier qui savent qui est Carrie’ », a-t-elle raconté, presque encore surprise.
Le contraste est saisissant : pendant que des millions de fans vibraient devant les aventures sentimentales de Carrie, Miranda, Charlotte et Samantha, leur actrice principale gardait une distance presque complète avec la série elle-même.
Une carrière immense portée par un rôle qu’elle regarde de loin
Il faut dire que Sex and the City a été un raz-de-marée télévisuel. Lors de la diffusion du tout dernier épisode, en 2004, la série a rassemblé plus de 10 millions de téléspectateurs, un chiffre record pour HBO à l’époque. Elle a aussi donné naissance à deux films à succès, sortis en 2008 et 2010, et à une suite inattendue mais très commentée : And just like that, dont la saison 3 est en cours de diffusion.
Pourtant, malgré ce succès planétaire, Sarah Jessica Parker est restée fidèle à elle-même : discrète, pudique, presque timide face à son propre reflet. Cette prise de distance n’a pas entamé son investissement dans le rôle. Bien au contraire. Elle l’a incarné avec une intensité rare, comme si cette distance lui permettait de se concentrer davantage sur l’essentiel : l’interprétation, l’émotion, l’authenticité.
Une actrice exigeante, et en quête de justesse
Ce qui transparaît dans les mots de l’actrice, c’est une immense exigence professionnelle. Ne pas se regarder pour ne pas être influencée. Refuser de commenter son propre jeu pour ne pas se censurer. C’est une démarche peu commune dans un univers où les replays sont souvent analysés à la loupe.
Sarah Jessica Parker semble être l’exception qui confirme la règle. Elle ne vit pas pour les flashs, elle ne nourrit pas son ego à la télévision. Elle préfère avancer en s’écoutant, quitte à être la seule à ne pas avoir vu son propre chef-d’œuvre.
Et maintenant ? Carrie Bradshaw revient, plus forte que jamais
Plus de vingt ans après le premier épisode de Sex and the City, Carrie Bradshaw est toujours là. Plus mature, plus subtile, plus nuancée. Dans And just like that, Sarah Jessica Parker continue d’incarner cette héroïne moderne, tout en finesse, avec un naturel qui semble toujours aussi sincère.
Et si elle ne regarde toujours pas la série, les fans, eux, n’ont jamais cessé de le faire. La magie opère encore, portée par une actrice aussi iconique que discrète. Un paradoxe qui fait sans doute partie du charme intemporel de Carrie Bradshaw.
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