Elle est l’une des athlètes les plus impressionnantes de sa génération. Romane Dicko, 25 ans, médaillée olympique et multiple championne de judo, ne se bat pas que sur les tatamis. Elle mène aussi un combat pour l’acceptation de soi, avec une force et une sincérité désarmantes. La preuve ? Elle vient de poser en lingerie grande taille pour la marque Sans Complexe, dans le cadre de sa nouvelle campagne “Bien dans mes seins”. Une initiative aussi douce que percutante, qui invite à redéfinir la beauté.
Un corps athlétique, puissant, et pleinement assumé
Sur les photos de cette campagne inclusive, Romane Dicko s’affiche sans détours : en soutien-gorge, fière, droite, sereine. Pas pour choquer. Mais pour montrer, simplement, que tous les corps ont le droit d’exister et d’être visibles, dans leur vérité brute et magnifique. Son message est clair : “On peut faire 120 kg et poser en sous-vêtements. On a aussi le droit de faire du judo, de monter les marches du Festival de Cannes en robe moulante et de se sentir belle.”
Une déclaration forte, qui prend tout son sens venant d’une sportive de haut niveau, habituée aux commentaires déplacés sur son gabarit, à la double pression de la performance et de l’apparence. Romane Dicko n’essaie plus de se fondre dans un moule. Elle casse les stéréotypes et offre une alternative puissante aux corps normés.
Une revanche sur les complexes
Son rapport au corps n’a pas toujours été si apaisé. Elle l’avoue elle-même dans une interview au Parisien : pendant longtemps, elle se cachait. Trop forte, trop grande, trop différente. Elle se souvient d’un moment marquant : une virée shopping entre copines. Elle entre dans un magasin de lingerie, enfile modèle après modèle, rien ne lui va. Elle sort de la cabine en larmes. “Je me suis dit que ce plaisir-là n’était pas pour moi”, confie-t-elle.
Aujourd’hui, cette scène appartient au passé. Romane Dicko ne se cache plus. Mieux : elle crée ses propres pièces, dessine des ensembles qui lui vont et qui lui plaisent. Une lingerie échancrée, avec de la dentelle. Parce que “tu peux avoir 22 ans, faire du 50 et avoir envie d’être belle”. Elle le clame haut et fort : la féminité n’a ni taille ni standard. Et sa visibilité inspire des milliers de femmes qui se reconnaissent en elle.
Le sport comme vecteur de confiance en soi
Cette force intérieure, elle la doit aussi à son sport. Le judo, dit-elle, lui a permis de se réconcilier avec son image. De passer du rejet à l’acceptation, puis à l’amour de soi. À force de médailles, de combats gagnés, de sueur, elle a appris que son corps, loin d’être un frein, était un outil de puissance, de dépassement, de fierté.
Et désormais, ce corps, elle le montre. Non pas pour provoquer, mais pour ouvrir une brèche dans les représentations figées de la beauté féminine. Le corps d’une femme ne se réduit pas à des chiffres sur une balance ou à une taille de jean. Il peut être grand, musclé, imposant, et incarner tout autant la grâce, la sensualité et l’élégance.
Une campagne inclusive et profondément humaine
La marque Sans Complexe, spécialisée dans la lingerie pour poitrines généreuses, ne s’est pas contentée de choisir un visage connu. Elle a voulu porter une parole forte, authentique, militante. À travers la campagne “Bien dans mes seins”, elle célèbre la pluralité des corps féminins, sans filtre, sans retouche, sans honte. Romane Dicko y apparaît aux côtés d’autres femmes, toutes différentes, toutes rayonnantes dans leur unicité.
Ce projet met en lumière un besoin de plus en plus criant dans notre société : celui de modèles diversifiés, de représentations réalistes, d’une beauté qui ne serait plus seulement une affaire de silhouette, mais de présence, de fierté et d’humanité.
“Je me bats aussi pour celles qui se reconnaissent en moi”
L’un des passages les plus touchants de son témoignage reste cette phrase : “Avec ma médaille olympique, je me suis dit : maintenant, tu as le droit d’exister, peu importe ce que les gens disent.” Ce déclic, elle l’a vécu comme une libération. Et depuis, elle reçoit des messages d’inconnues, de jeunes femmes qui, grâce à elle, osent se montrer, se regarder autrement, s’aimer un peu plus.
Romane Dicko, aujourd’hui, ne se bat plus seulement pour elle. Elle se bat pour toutes celles qui n’osent pas encore. Celles qui se sentent invisibles, jugées, exclues. Elle leur tend la main, leur offre une image forte, bienveillante, lumineuse. Une image qui dit : vous êtes assez. Vous êtes belles. Vous avez toute votre place.
Une icône moderne, à la fois championne et modèle
Ce que Romane Dicko incarne dépasse le sport. Elle est de cette génération qui n’accepte plus qu’on lui dicte ce qu’elle doit être, peser, porter ou cacher. En posant en lingerie, elle ne revendique pas la provocation. Elle revendique le droit au plaisir, à la beauté, à la visibilité, à l’amour de soi.
À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, elle prouve que la force se conjugue aussi au féminin, que la puissance d’un corps va de pair avec l’émotion d’un message. Et que même en kimono, une femme peut rêver de dentelle, de douceur, de sensualité.
Romane Dicko, c’est une championne qui sort des cases, une voix qui fait du bien, une image qui rassure, un message qui libère. Elle incarne un renouveau nécessaire. Et avec cette campagne, elle s’impose comme bien plus qu’une athlète : une femme, entière, puissante, bien dans sa peau et dans ses sous-vêtements.
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