Une simple interview s’est transformée en vrai règlement de comptes en direct. Ce mercredi 18 juin 2025, la tension a explosé sur le plateau de C à vous, diffusé sur France 5, entre la ministre de la Culture Rachida Dati et le journaliste Patrick Cohen. Un échange brutal, frontal et sans filtre qui a rapidement débordé les murs du studio, provoquant une réaction officielle de France Télévisions. Une affaire politique et médiatique qui ne fait visiblement que commencer.
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Une tension immédiate sur le plateau de C à vous
Invitée dans le cadre de ses fonctions de ministre de la Culture, Rachida Dati s’est retrouvée face à une question que visiblement, elle n’a pas appréciée. Lorsque Patrick Cohen l’interroge sur des révélations récemment publiées dans la presse, notamment dans une enquête évoquant son management et des comportements décrits comme problématiques, la ministre réagit vivement.
L’ambiance change instantanément. D’un ton glacial, la ministre attaque :
« Vous n'avez pas d'élément de ce qui a été dit. Est-ce que vous avez vérifié ? », lance-t-elle au journaliste. Puis, dans une manœuvre déroutante, elle retourne la question :
« Monsieur Cohen, il y a une enquête Mediapart qui vous a mis en cause pour harcèlement, management toxique... Est-ce que c'est vrai ? Est-ce que vous harcelez vos collaborateurs ? »
Le ton monte, la tension est palpable, et le plateau s’électrise. Rachida Dati ajoute, inflexible :
« Le harcèlement est un délit, Monsieur Cohen. »
Une séquence qui va plus loin qu’un simple clash
Alors que le public est médusé par ce retournement de situation, Rachida Dati ne s’arrête pas là. Elle s’adresse ensuite à Anne-Élisabeth Lemoine, animatrice emblématique de C à vous :
« On dit que dans C à vous, il y a une ambiance épouvantable, que vous pleurez toute la journée et que tout le monde est mis en cause. Est-ce que c’est vrai ? Ça m’intéresse. »
Un clash rare en direct, frontal, qui ébranle le plateau, crée un malaise palpable à l’antenne, et suscite une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux. Les séquences vidéo sont partagées, commentées, détournées, parfois saluées, parfois dénoncées. Un moment de télévision hors normes qui place une nouvelle fois la ministre au cœur d’une tempête médiatique.
France Télévisions réagit : une ligne rouge a été franchie
Face à l’ampleur de l’événement et à la tournure que prend le débat, France Télévisions prend la parole quelques heures plus tard sur son compte X (anciennement Twitter). Et la position est claire : soutien total à ses journalistes.
Dans son message, le groupe audiovisuel public affirme :
« France Télévisions apporte tout son soutien aux équipes de C à vous ainsi qu'à l'ensemble des journalistes qui continueront à exercer sereinement leur métier en toute liberté. Les mises en cause personnelles à l'encontre des journalistes ne sont pas acceptables. »
Une déclaration forte, rare, qui marque une ligne rouge symbolique : le débat politique est acceptable, les attaques personnelles contre les journalistes ne le sont pas. Ce soutien appuyé témoigne de la solidarité de la rédaction face à ce qu’elle perçoit comme une tentative de décrédibilisation des médias.
Une riposte politique également
Ce n’est pas seulement France Télévisions qui a réagi. D’autres personnalités politiques se sont emparées de l’affaire, notamment Emmanuel Grégoire, député socialiste, conseiller de Paris et candidat déclaré à la mairie de la capitale.
Dans une prise de position ferme, il a publiquement critiqué l’attitude de Rachida Dati, estimant que l’institution journalistique ne devait pas être attaquée de manière aussi frontale par une responsable politique. Le soutien de l’élu s’ajoute à une vague de réactions, aussi bien dans la classe politique que dans le monde des médias.
Une affaire qui soulève des questions fondamentales
Ce clash soulève plusieurs questions de fond :
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Jusqu’où peut aller un invité politique dans ses attaques personnelles en direct ?
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Où se situe la limite entre la critique du journalisme et l’atteinte à la liberté d’informer ?
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Les journalistes peuvent-ils continuer à interroger librement des personnalités sans risquer une riposte publique musclée ?
En se lançant dans une contre-attaque frontale, Rachida Dati semble avoir voulu reprendre le contrôle du discours, mais au prix d’une polémique nationale.
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Quelle suite pour Rachida Dati ?
Jusqu’ici, la ministre n’a pas réagi publiquement aux nombreuses critiques qui ont suivi l’émission. Mais tout laisse à penser qu’elle ne laissera pas les commentaires sans réponse. Fidèle à son tempérament combatif, Rachida Dati pourrait contre-attaquer dans les jours à venir, en précisant sa position ou en dénonçant ce qu’elle considère comme une forme de harcèlement médiatique.
Mais avec une opposition grandissante, y compris au sein de la sphère politique, et une couverture médiatique intense, la ministre joue désormais sur un terrain glissant, entre autorité affirmée et image publique à soigner.
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En résumé : un choc frontal aux conséquences durables
Ce clash entre Rachida Dati et Patrick Cohen dépasse le simple fait d’actualité. Il cristallise les tensions profondes entre pouvoir politique et journalistes, interroge sur la liberté d’expression, le respect mutuel en plateau et l’indépendance des médias publics.
En prenant position, France Télévisions a marqué un point symbolique en défense de ses équipes. L’affaire n’en reste pas moins ouverte, et les suites politiques et médiatiques seront à suivre de près dans les prochains jours. La guerre, semble-t-il, est bel et bien déclarée.
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