Un hommage musical sincère… enfin validé par Laura Smet
Laura Smet s’exprime rarement publiquement sur son père, Johnny Hallyday, et encore moins sur les nombreux projets autour de son image. Mais à l’occasion de la sortie, ce dimanche 15 juin 2025 — jour symbolique de l’anniversaire de Johnny — du titre “Appelle-moi Johnny” signé Pascal Obispo, elle a choisi de parler. Et surtout, de poser ses conditions.
Dans les colonnes de Gala, l’actrice et réalisatrice salue un hommage qu’elle considère enfin respectueux, authentique, et fidèle à l’homme qu’était son père. « Avec ce clip en hommage à mon père, je me répare », affirme-t-elle. Un projet qu’elle a accepté, dit-elle, car il est porté par des proches sincères : « Il y a Raphaël Hamburger, le fils de Michel Berger, qui est mon ami d’enfance, et Pascal [Obispo] ».
Et surtout, pour la première fois depuis la disparition du Taulier en décembre 2017, Laura valide totalement le contenu du texte. « C’est la première fois que je reconnais l’ADN de mon père dans un texte hommage. Croyez-moi, on m’en a souvent proposé depuis son départ, et j’ai toujours dit non. »
Une pique claire à Laeticia Hallyday et son biopic
Si Laura Smet ne cite jamais explicitement Laeticia Hallyday, les allusions sont transparentes. Elle critique l’empressement avec lequel certains ont voulu exploiter l’image de Johnny, dès les mois suivant sa mort. Elle salue, au contraire, le fait que « sept ans après son départ, il y ait enfin de vrais hommages comme celui-ci ».
Mais le sujet brûlant du moment, c’est le biopic en préparation, projet piloté par Laeticia Hallyday, d’abord confié à Jalil Lespert, puis à Cédric Jimenez après leur séparation. Laura Smet ne mâche pas ses mots :
« C’est bien de n’avoir rien fait dans l’urgence, comme un biopic, parce qu’il faut respecter le temps du deuil. Y compris celui des fans. »
Puis elle enfonce le clou :
« Moi, je veux que l’on raconte **le vrai Johnny. Et pas des conneries ! »
Une phrase sèche, brutale, mais révélatrice d’un profond désaccord sur la manière dont la mémoire de son père est aujourd’hui exploitée.
Une confiance accordée à peu de gens
Laura Smet le dit avec émotion : le comportement de Pascal Obispo est une exception dans le paysage posthume autour de Johnny. Elle ne cache pas sa gratitude envers l’artiste :
« Pascal a eu l’humanité de m’appeler pour me prévenir qu’un biopic se préparait. Il n’y a pas beaucoup de gens comme lui, qui se sont bien comportés depuis son décès. Ça se compte à peine sur les doigts d’une main. »
Ce geste de respect et de transparence contraste fortement avec l’absence de concertation dont Laura Smet et son demi-frère David Hallyday disent souffrir depuis la mort de leur père. Une manière de rétablir un équilibre familial trop souvent occulté, à leurs yeux, par les initiatives de Laeticia Hallyday.
Pascal Obispo fidèle à ses valeurs
De son côté, Pascal Obispo a confirmé avoir refusé de céder des droits sur certaines chansons comme Allumer le feu, car Laura et David n’étaient pas inclus dans la démarche. Une position qu’il revendique avec fierté :
« Je voulais qu’ils soient également interrogés. Sinon, ça n’avait pas de sens. »
Ce respect de la parole des enfants biologiques du chanteur contraste avec les multiples décisions unilatérales prises autour de l’image de Johnny ces dernières années : disques posthumes, exposition itinérante, et désormais un film biographique qui divise la famille et les fans.
Une mémoire encore disputée
Ce nouvel épisode vient raviver les tensions anciennes entre Laura Smet et Laeticia Hallyday, qui n’ont jamais réellement été apaisées malgré un accord financier trouvé en 2020 concernant l’héritage. La question aujourd’hui n’est plus l’argent, mais le contrôle narratif.
Qui a le droit de dire qui était Johnny Hallyday ? Sa veuve, qui a accompagné ses dernières années ? Ses enfants, qui l’ont connu depuis leur naissance ? Les artistes qui ont travaillé avec lui, ou les producteurs qui investissent dans sa postérité ? Autant de lignes de fracture que ce projet de biopic met à nu.
Un appel à la mémoire vraie, pas à la fiction romancée
Laura Smet le répète : elle ne s’oppose pas à un biopic, mais elle pose une exigence de fidélité. Elle veut éviter l’effet “conte romancé” ou “adaptation marketing” et demande que les zones d’ombre comme les lumières de son père soient traitées avec honnêteté.
Un souhait légitime, tant Johnny Hallyday fut une figure publique hors norme mais aussi un homme complexe, aux multiples facettes, parfois contradictoires, que seule une approche sincère peut espérer approcher sans le trahir.
En résumé
À l’aube de la sortie du titre Appelle-moi Johnny, Laura Smet choisit de parler et de poser ses limites. Pour elle, le respect du deuil, des fans et de l’homme qu’était son père passe par des hommages sincères, sobres, et construits avec les bonnes personnes. Si elle valide le projet musical de Pascal Obispo, elle émet de sérieuses réserves sur le biopic préparé par Laeticia Hallyday, appelant à éviter les “conneries” et à retrouver le vrai Johnny.
Dans ce nouvel affrontement à distance, Laura Smet réaffirme son rôle de fille légitime, de gardienne d’une mémoire qu’elle veut juste, et d’artiste engagée dans la vérité. Reste à savoir si son appel sera entendu.
Découvrez maintenant Laura Smet et Pascal Obispo règlent leurs comptes dans un hommage poignant à Johnny Hallyday et Une perte qui ravive tout : Laeticia Hallyday bouleversée par un souvenir avec Johnny.