Des rumeurs à la réalité
Depuis plusieurs mois, la succession d’Alain Delon fait l’objet de toutes les spéculations. Dans la presse comme sur les réseaux sociaux, les chiffres les plus extravagants ont circulé. Certains allaient jusqu’à évoquer une fortune comprise entre 150 et 300 millions d’euros. Une somme vertigineuse pour un acteur considéré comme l’une des dernières légendes du cinéma français. Pourtant, la réalité serait bien différente.
Selon les révélations de la journaliste Laurence Pieau, co-autrice d’une enquête biographique consacrée à l’acteur, la fortune d’Alain Delon serait largement surestimée.
Invitée à s’exprimer récemment, Laurence Pieau a remis les pendules à l’heure. D’après elle, la succession de l’acteur s’élèverait à environ 50 à 51 millions d’euros. Une somme certes conséquente, mais bien éloignée des fantasmes de fortune colossale véhiculés dans les médias. Et ce montant, déjà bien inférieur aux rumeurs, serait en réalité encore appelé à baisser, à cause de la fiscalité française et d’un redressement administratif.
Une répartition clairement définie
Alain Delon aurait organisé de son vivant la répartition de son patrimoine. Dans son testament, l’acteur aurait indiqué que sa fille Anouchka hériterait de 50 % de la succession, tandis que ses fils Anthony et Alain-Fabien se partageraient les 50 % restants, soit 25 % chacun. Ce partage aurait été pensé dans la continuité de la relation privilégiée qu’il entretenait avec sa fille, avec qui il partageait une proximité affective mais aussi artistique.
Ce déséquilibre assumé dans la répartition a provoqué de nombreuses tensions. Les relations entre les trois enfants Delon sont aujourd’hui tendues, voire brisées. Anthony et Alain-Fabien supporteraient difficilement d’avoir été ainsi relégués au second plan. À cela s’ajoute un autre point de discorde : le droit moral, à savoir la gestion de l’image et de l’œuvre de l’acteur, aurait également été confié exclusivement à Anouchka. De quoi nourrir encore davantage le sentiment d’exclusion ressenti par ses deux frères.
Des millions en moins à cause de l’administration fiscale
Mais ce n’est pas tout. Car même cette répartition, déjà déséquilibrée, ne représentera pas les montants bruts imaginés par certains. En effet, l’État prélève en France 45 % de droits de succession sur la part transmise à chaque héritier. Ces droits viennent considérablement réduire la somme finale perçue par chacun.
À cela s’ajouterait, selon la même source, un redressement fiscal concernant des irrégularités ou dettes non réglées du vivant d’Alain Delon. En d’autres termes, les héritiers devront assumer non seulement les frais classiques liés à la succession, mais aussi une dette à l’administration.
Résultat : Anouchka Delon ne toucherait "que" 14 millions d’euros, tandis que Anthony et Alain-Fabien récupéreraient chacun autour de 7 à 7,5 millions. Des montants qui restent confortables, mais qui sont loin des dizaines ou centaines de millions évoqués dans la presse ces derniers mois.
Une désillusion pour les enfants
Pour la fratrie Delon, cette révélation a été un véritable choc. Au-delà de la somme brute, c’est tout un imaginaire d’héritage et de reconnaissance qui s’effondre. Depuis des années, l’image d’Alain Delon était associée à une forme de puissance patrimoniale : maisons luxueuses, œuvres d’art, droits sur des films cultes… Pourtant, une grande partie de ces biens auraient été vendus, amortis ou placés dans des structures dont la valorisation est aujourd’hui en baisse.
Anouchka, très impliquée dans les affaires de son père ces dernières années, semble avoir anticipé les réalités de la succession. Elle aurait accompagné certains choix de gestion, participé aux décisions administratives, et conservé un contact permanent avec les conseillers fiscaux. Anthony, lui, a souvent été en opposition directe avec son père. Leur relation, tendue depuis des années, s’est encore compliquée lors des derniers mois de vie de l’acteur. Quant à Alain-Fabien, plus discret médiatiquement, il semble observer les tensions en essayant de préserver un minimum de dialogue avec ses frère et sœur.
Un patrimoine complexe
La fortune de Delon ne se résume pas à un chèque unique. Elle est répartie entre biens immobiliers, droits d’auteur, parts dans des sociétés, objets de collection et avoirs bancaires. Parmi les biens les plus emblématiques, on trouve :
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La maison de Douchy, dans le Loiret, dans laquelle Alain Delon a passé ses dernières années
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Un ou plusieurs appartements en Suisse, où l’acteur avait ses habitudes
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Des droits sur son image et ses films, qui pourraient générer des revenus dans les années à venir
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Des objets de valeur, œuvres d’art et souvenirs personnels, dont la valeur dépendra d’expertises postérieures
Tous ces éléments doivent faire l’objet de multiples évaluations, partages, décisions notariales et éventuels litiges. D’autant que certains éléments du patrimoine sont difficilement divisibles, voire intransmissibles en l’état.
La guerre de la mémoire
Mais au-delà de l’aspect financier, c’est aussi la gestion de la mémoire d’Alain Delon qui est aujourd’hui au cœur des conflits familiaux. Le droit moral, confié à Anouchka, lui donne le pouvoir de décider de l’utilisation de l’image de son père, de la diffusion de ses films, ou encore de la publication d’éventuels ouvrages ou documentaires.
Ce droit symbolique est aussi un pouvoir culturel, artistique et affectif, ce que ses frères ont visiblement du mal à accepter. Anthony, notamment, aurait exprimé son désaccord sur cette décision, évoquant une possible contestation juridique.
Depuis plusieurs semaines, des tensions sont apparues dans les médias, alimentées par des interviews, des mains courantes déposées, et des allusions directes ou indirectes. Chacun semble vouloir défendre "sa" vérité sur ce que fut Alain Delon. Une lutte qui pourrait encore durer.
Une succession loin d’être terminée
Les successions complexes prennent du temps. Dans le cas d’une figure publique comme Alain Delon, les démarches s’accompagnent souvent de procédures longues, d’évaluations multiples, et parfois de recours juridiques. Le fait que certains biens soient en Suisse ou que les revenus soient internationaux complique encore davantage la situation.
Des expertises comptables sont toujours en cours. Des arbitrages devront être faits sur certains biens indivis. Et la fiscalité française, très stricte en matière de succession, n’a pas encore livré tous ses verdicts. Il faudra donc plusieurs mois, voire des années, avant que les héritiers puissent tourner la page définitivement.
En résumé
Contrairement aux estimations fantasmées de certains médias, l’héritage d’Alain Delon s’élèverait à environ 50 millions d’euros. Une somme importante, mais qui fond après déductions fiscales et redressements. Anouchka Delon devrait percevoir environ 14 millions d’euros, contre 7 à 7,5 millions pour chacun de ses frères. Cette répartition, décidée par l’acteur de son vivant, renforce les tensions au sein d’une fratrie déjà fragilisée par les conflits passés.
Entre symboles, héritage culturel, différends personnels et considérations financières, la succession Delon s’annonce longue, délicate, et loin d’être apaisée.
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