un titre qui claque, un propos qui touche
Avec un titre pareil, difficile de rester indifférent. La solitude est un connard (mais c’est une bonne nouvelle), c’est à la fois une formule provocante, un cri du cœur, et le point de départ d’un livre étonnamment lucide, drôle et bienveillant. Signé Alexia Borg, ce texte engagé et accessible propose de regarder la solitude en face — et de lui régler son compte.
Car derrière le langage cru se cache une idée profondément humaine : la solitude n’est pas toujours un choix, et quand elle s’impose à nous sans qu’on l’ait souhaitée, elle peut devenir lourde, douloureuse, presque destructrice.
Mais bonne nouvelle : cette forme de solitude n’est pas une fatalité. Et c’est justement tout le sujet du livre.
un personnage toxique à combattre
Dans La solitude est un connard, Alexia Borg imagine la solitude subie comme un personnage sabotant, une sorte de parasite qui s’installe dans notre vie à notre insu. Elle en dresse le portrait au fil de situations très concrètes : un dirigeant seul face à une décision, une jeune femme piégée dans une relation toxique, un couple qui reste ensemble par peur du vide…
Ce personnage, elle le traque avec beaucoup de justesse, mais sans jamais tomber dans le jugement. Au contraire, elle nous guide avec des mots francs et clairs, accompagnés de petits exercices pratiques à la fin de chaque chapitre.
L’objectif ? Apprendre à identifier quand la solitude devient néfaste, repérer les schémas qui nous enferment… et surtout, reprendre la main.
La solitude est un connard, Alexia Borg (16,95 €)
de la solitude subie à la solitude choisie
Là où ce livre se distingue, c’est qu’il ne se contente pas d’analyser. Il propose des solutions concrètes, souvent inspirées de la psychologie, du coaching ou du développement personnel, pour passer progressivement d’un isolement pesant à une forme de solitude apaisée, assumée, et même choisie.
Car selon l’autrice, savoir être seul, c’est une compétence à part entière. C’est ce qui permet de mieux se connaître, de prendre de meilleures décisions, et surtout de ne plus se perdre dans des relations qui ne nous conviennent pas, juste pour éviter le silence ou le vide.
Et c’est ce qui rend ce livre profondément libérateur : il ne nous pousse pas à fuir la solitude, mais à en faire une alliée.
un livre franc, accessible et profondément utile
Alexia Borg parle vrai. Elle sait de quoi elle parle, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Journaliste, coach certifiée et entrepreneure, elle connaît les zones grises du quotidien, celles où l’on se sent seul même entouré. Et avec ce livre, elle réussit à transformer un sujet délicat en une source de puissance.
On referme ce livre avec le sentiment d’avoir eu une bonne discussion avec une amie cash et bienveillante, qui ne nous dit pas ce qu’on veut entendre, mais ce qu’on a besoin d’entendre.
La solitude est un connard, c’est plus qu’un livre au titre qui secoue : c’est une boussole émotionnelle, un guide pour se recentrer, pour comprendre ses blessures… et surtout, pour se rappeler que la solitude, quand elle est apprivoisée, peut devenir une porte d’entrée vers toutes les reconstructions possibles.
