Apprendre à s’aimer, voilà un sujet qui me tient particulièrement à cœur…
Le problème c’est que, dit comme ça, ça fait un peu égocentrique. Un peu narcissique même, voire prétentieux. C’est d’ailleurs pour cela que beaucoup d’entre nous ont un problème avec leur image et leur confiance en eux.
Parce que s’aimer, c’est un peu tabou.
Et pourtant. Et pourtant c’est tellement important.
On apprend aux enfants à dire « merci », à faire pipi sur le pot. On leur apprend patiemment que « m » et « a » se prononcent « ma ». On leur fait réciter leurs poésies et leurs tables de multiplication. On leur apprend le respect, comment vivre en communauté. On ne frappe pas ses petits camarades, on goûte un peu de tout à table ou encore une fois on dit s’il te plaît et merci.
Et si on oubliait un point essentiel ? Si on apprenait à nos enfants à s’aimer ?
Alors pour moi, s’aimer ça veut dire quoi ?
S’aimer c’est apprendre à accepter la personne que l’on est. Apprendre que l’on a ses qualités et ses défauts, ses forces et ses faiblesses aussi. S’aimer c’est donc apprendre à être tolérant avec soi-même. Accepter de ne pas atteindre la perfection. Se dire que donner le maximum finalement, c’est déjà pas mal ! S’aimer, c’est accepter que l’on a un vécu, une histoire que l’on n’a pas choisie et plein de choses que l’on ne maîtrise pas, aussi.
S’aimer c’est donc lâcher prise, un peu.
S’aimer c’est se respecter, respecter et accepter de faire ce qui est juste pour nous et pas forcément pour le monde qui nous entoure. S’aimer c’est accepter qui l’on est au plus profond de nous et de ce fait d’apprendre à se faire confiance. Faire confiance à notre petite voix intérieure et à notre cœur.
S’aimer c’est apprendre à être fier de soi, fier de ses avancées et de ses réalisations. Fier d’être qui l’on est aussi, un peu. Apprendre à se valoriser plutôt qu’à se rabaisser. Apprendre à cultiver des petits bonheurs et à voir des réussites dans des choses simples.
Bref, s’aimer c’est tout cela, et ce n’est pas toujours simple.