Humeurs

Politesse et bienséance

06 mars 2015 - 11 : 00
Alors pour ceux qui n’auraient pas les définitions exactes en tête, voici ce que dit Larousse® :

  • Politesse : Ensemble des usages sociaux régissant les comportements des gens les uns envers les autres, action et/ou propos dictés par les bons usages.

  • Bienséance : Ce qu’il convient de dire ou de faire dans une société – savoir-vivre.


Donc, tout le monde sait de quoi je parle…

Nous sommes tous sujets à bien nous comporter dans la société, à ne pas insulter notre voisin de bus, à dire bonjour et au revoir à la dame, à dire merci, et autres civilités d’usage.

On s’exprime la plupart du temps avec sincérité et on n’a jamais de couteau sous la gorge pour exprimer un sentiment de plaisir ou de dégoût.

Dès lors, dans un cas précis d’un échange d’objet entre adultes consentants, il est de bon ton de dire, sans être trop fourbe, un commentaire parfaitement adapté à ce que l’on ressent :

  • oui merci,

  • non merci,

  • c’est sympa,

  • ce n’est pas ce que je souhaite.


Bref, un commentaire simple qui définit bien la situation et qui indique à l’autre qu’il n’y a pas d’ambiguïté.

Pourtant, certaines personnes ne savent pas le faire. Ils mettent alors en avant la bienséance et la politesse pour dire le contraire de ce qu’ils ressentent ou pensent réellement.

D’un certain côté, c’est appliquer la règle du savoir-vivre.

De l’autre, c’est hypocrite et particulièrement heurtant pour la personne impliquée, qui, comprend le « oui, merci, cela me fait plaisir » comme étant une approbation et un gage de plaisir pour l’autre.

i-am-a-big-hypocrite

Alors, lorsqu’aux détours d’une conversation banale, celui a voulu faire plaisir comprend qu’il s’est fait balader pendant des mois par le manque de courage (et/ou d’honnêteté) de l’autre, cela n’est plus de la bienséance et de la politesse, c’est de la méchanceté et du cynisme gratuits.

Parce que, invoquer la bienséance et la politesse pour ne pas dire que « non, on ne veut pas lire ce livre, merci quand même de ta proposition », dire exactement le contraire (« oui, cela me ferait plaisir, merci beaucoup ») et impliquer que l’autre n’a pas compris, « que c’était de l’humour » en rendant le livre trois mois après en disant « non, je ne l’ai pas lu, car ce n’est pas ce que je lis habituellement », c’est non seulement insultant mais également puéril !

Autant rendre le livre, et « fermer sa gueule ou ne pas le prendre du tout !

Alors, ma bienséance et ma politesse m’empêche, à ce moment précis, de dire ce que je pense de ce genre de comportements mais je peux largement dire que je ne me passe fort bien de cette catégorie de personnes qui pensent être supérieurs aux autres et « si drôles » que le commun des mortels ne comprendrait pas un refus.
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