1. "J'ai pas la tête à ça !"
Avant, c'était toujours les femmes qui avaient "mal à la tête", "pas envie ce soir", qui disaient : "laisse-moi, j'ai sommeil", "tu ne penses vraiment qu'à ça !" et se tournaient de l'autre côté du lit pour clore la discussion... Aujourd'hui, ce sont les hommes qui "n'ont pas la tête à ça", qui sont "crevés" ou qui ont "trop de travail ce soir" et qui se refusent, littéralement. Pour peu qu'on insiste, on passe facilement pour une relou ou, pire, une obsédée. C'est le monde à l'envers ou bien ? Et encore, je ne te parle pas de tous ces mecs qui ne veulent pas coucher le premier soir. Ils ont peur de tomber enceinte ?!
2. "Tu comprends, je sors d'une relation difficile..."
Cette phrase m'énerve qu'elle soit prononcée par un homme ou une femme, d'ailleurs. Réfléchis un peu avant de trouver des excuses aussi bidon... si la relation n'avait pas été difficile, tu serais toujours en couple, coco ! Et qui, de nos jours, peut se vanter de ne pas sortir "d'une relation difficile" ? Tout le monde a vécu des chagrins d'amour, des histoires compliquées, des largages par texto (ou via Twitter), des remises de couverts, j'en passe et des meilleurs...! Alors pitié, trouvez quelque chose de mieux, les mecs, et arrêtez de pleurnicher, bordel !
3. "J'ai besoin de temps pour me reconstruire."
Souvent entendu à la suite de la N°2. La fameuse excuse "temps". On ne sait jamais combien exactement. Il ne faut surtout pas poser la question, sinon ça prouve qu'on n’a aucune empathie pour les émotions de Madame... euh, pardon de Monsieur. Il vit quelque chose de compliqué, il faut qu'il se retrouve (tu veux mon GPS ?). Ça fait 4 ans que sa copine l'a largué, mais c'est toujours très frais tout ça dans sa tête, et dans son petit cœur, ça lui fait mal. Pauvre chou ! En attendant, nous et notre petit cœur, il s'en fout ! On est là, on sourit, on est sympa, on écoute le récit à rallonge de ses malheurs avec Madame ex et pas le moindre roulage de pelle à l'horizon... Et on est cap de poiroter comme ça jusqu'à la Saint-Glinglin en plus. Trop bonne, trop conne.
4. "Je ne veux pas que tu t'attaches, j'ai peur de te faire souffrir".
La pire de toute. Parce qu'en plus, il se soucie de nous. Soi-disant. En vrai, c’est seulement un champion de la déculpabilisation. Il a prononcé la phrase choc, alors, c'est bon il peut coucher avec nous, passer toutes ses soirées chez nous, et tous ses week-ends aussi, mais dès qu'il s'agit d'aller plus loin dans l'engagement : partir en vacances, prévoir un truc à l'avance, partager un appart... Non. Impossible. Eh oui ! N'oublie pas qu'il a "besoin d'être seul, pour se retrouver" (cf N°3) mais il ne faut pas lui en vouloir, non, non, c'est un vrai gentil, un de ceux qui disent : "Je ne veux pas te faire souffrir". Trop sympa, le mec. Il ne veut pas me faire de mal. Eh ben, pourquoi il m'en fait, alors ? Et puis, pour qui ils se prennent franchement ? Genre ils sont irrésistibles, genre on est raides dingue d'eux, genre on est prête à tout ? Bon d'accord, c'est vrai. Mais c'est quand même pas très fair-play de le faire remarquer, si ?
5. "Attends, je me change !"
Aujourd'hui les certains mecs sont plus lents à s'habiller que leurs femmes. Trop de fringues dans le placard. Dur de s'y retrouver (ça reste des mecs, quand même). Et le : "T'as pas vu ma chemise ?" s'est changé en "Comment tu trouves mon nouveau t-shirt ?". #fierdavoirfaitlessoldes. Trop mimi. Allez, arrête de faire ta meuf, on va être en retard !
Mon mec a plus de t-shirts que moi et plus de paires de pompes. Est-ce que je dois m'inquiéter...?
Est-ce que le fait que j'ai plus souvent envie de faire l'amour que lui, que j'aimerais qu'il fasse moins de chichi et de tralala, qu'il aille droit au but au lieu de tourner autour du pot sans arrêt et qu'il se prépare plus vite pour sortir, fait de moi une femme masculine ?
Allez, dites-moi franchement : est-ce que je suis en train de me transformer en homme ?
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