J'ai décidé de vous parler aujourd'hui de ces huit choses dont, techniquement, je devrais peut-être avoir honte, mais qui, à bien y réfléchir, font un peu ma fierté quand même. C'est parti mon kiki !
1) Je suis une fausse rousse, ça s'voit quand ça repousse.
J'étais le genre de fille à critiquer les coupes et couleurs de cheveux factices, les blonds platine et autres mèches pleins la tête. Si vous me suivez sur le blog, vous savez qu'à la base, je suis une blonde, une vraie de vraie. Mais mon blond cendré, un poil terne, que j'arborais depuis 23 ans, me lassait un peu et j'avais envie d'apporter un peu de vie et de caractère à ma chevelure. Depuis juin 2013 je suis donc rousse (cliquez ici pour découvrir le reportage intégral de mon changement de tête).
Et si auparavant j'étais un peu du style à ne pas aimer le "pas-naturel", je suis en fin de compte très fière d'avoir osé me lancer et tout changer. Je conçois maintenant que "trafiquer" un peu sa base capillaire peut être un bien à la fois pour la confiance en soi mais aussi pour être plus jolie, tout simplement. Bref, maintenant je comprends celles qui ne sont pas "naturelles", mais qui sont belles quand même, puisque j'ai rejoint leur camp.
2) T'as vu comme il est beau, mon "grand" nez, Cyrano ?
Il n'est pas géant non plus, mais étant ado, j'ai beaucoup été complexée par ce nez que je trouvais trop proéminent, pas assez délicat. Et puis, allez savoir pourquoi, depuis que je connais mon mari je me trouve nettement moins moche qu'avant : il m'a décomplexée, il m'a appris à voir des qualités et de jolis détails là où je voyais des défauts. Ce nez, c'est en fait ce qui "prouve" le mieux que je suis bien à moitié italienne. Parce qu'avec mon teint clair et mes cheveux blonds, quand, plus jeune, je disais que mon nom de famille était "Natalizio", on me regardait parfois bizarrement, parce que je n'avais pas franchement le physique de l'emploi. Et ce nez, c'est le même que celui de mon rital de papa (c'est affectueux), en plus petit, en plus féminin. Et finalement, je suis bien contente de l'avoir parce qu'il me rend fière de mes origines.
3) Je suis blogueuse beauté et j'ai de l'acné.
Bon, à vrai dire, selon l'avis des médecins qui n'est pas toujours le même, c'est peut-être de la rosacée et pas de l'acné, mais bon, là n'est pas tellement la question. Ce que je veux dire, c'est que, pour moi, pour être esthéticienne, maquilleuse, youtubeuse ou blogueuse beauté, ben faut être nickel, point barre. Et moi qui ai un lourd passé de catastrophes cutanées, je me pensais tout bonnement hors concours pour postuler à ce genre de job. Et puis, de fil en aiguille et de clic en clic, je me suis aperçue que des filles dans le même cas que moi, voire nettement plus touchées par les problèmes de peau, sont carrément devenues populaires grâce à leur acné ! J'en ai pour preuve la célèbre Cassandra Bankson dont les prouesses make-up dans la catégorie camouflage d'acné ont littéralement soulevé la sphère beauté du net et l'ont propulsée sur le devant de la scène mais aussi des talk-shows populaires américains et dans les défilés.
Bref, j'ai des boutons, des cicatrices, mais je n'y suis pour rien, et plutôt que de m'en cacher, maintenant, je le dis et je le revendique presque. Parce que dans un monde où Photoshop est roi, je suis presque fière d'avoir rejoint la clique de ces super-nanas qui n'ont pas peur de rappeler aux jeunes femmes que la beauté parfaite n'existe pas, et que peu importe ses défauts, on peut toujours être belles aux yeux de quelqu'un.
4) Je me suis mariée à 18 ans, j'avais pas encore toutes mes dents.
Quand mon amoureux m'a demandée en mariage, j'étais en classe de terminale, en plein milieu de l'année scolaire. Je ne vous dis pas la tête de mes copines de classe quand je leur ai montré fièrement mon joli petit diamant à l'annulaire (oui, parce qu'il a fait les choses bien, mon homme, en plus de ça). Alors, je sais bien que des questions du style "elle est enceinte, non ?" ont fusé et je sais aussi que pas mal de monde autour de nous ont trouvé ça précipité, prématuré même, parce que j'étais une "gamine", parce que je ne savais "pas ce que c'est".
Sauf que voilà, 5 ans plus tard, on est toujours ensemble, plus amoureux que jamais et qu'on a la chance d'être les très heureux parents d'un petit bonhomme de 10 mois. On ne s'est pas mariés sur un coup de tête, on était juste amoureux et sûrs, très sûrs de nous. Alors, maintenant, je me dis que ceux qui ont encore un mot de trop à dire à ce propos, c'est des jaloux, et pis c'est tout.
5) Je parle "comme un dictionnaire", Robert.
J'ai fait un BAC littéraire et j'ai adoré ça. Philo à gogo, littérature... j'ai mangé des bouquins, des romans, des essais, des poèmes, des pièces. J'ai écrit des tonnes de dissertations, sur Kant, Platon, Perrault ou Molière, et j'ai adoré ça. Je suis une fana du français et je suis du genre à ne pas pouvoir m'empêcher de corriger tout ce que je peux lire ou entendre autour de moi. Je suis celle qui écrit en toutes lettres les SMS, parce que je les ai en illimité et que je n'ai jamais compris comment certains réussissaient à se parler par des "kikou tu fé koi ?" et autres "lol trp mdr" interposés.
Un jour, ma belle-soeur m'a lâché ce fameux "punaise mais en fait tu parles comme un dictionnaire, toi !", et sur le coup, je l'ai mal pris. Mais en y réfléchissant, je me dis que la langue française, je l'aime et que je suis fière de m'en servir, parce qu'elle se perd, malheureusement et qu'elle a une valeur culturelle fantastique. Alors, oui, parfois, j'utilise des expressions comme "en effet", "en l’occurrence" ou "sans doute", et les moins de 15 ans ont parfois du mal à capter ce que je raconte, mais je ne m'en porte pas plus mal.
6) Mon vocabulaire, il fait les antiquaires !
Il y a des moments où, parfois, je me sens vieille, mais vieille. Allez savoir pourquoi, quand j'ai besoin de demander l'heure à quelqu'un, quatre fois sur cinq, je ne vais pas dire "t'as l'heure ?" ou "t'as une horloge ?", mais bien "t'as une pendule ?". Une pendule. Oui, oui. Vous savez, cet objet énorme en bois qui faisait des "dong !" à réveiller un mort, cette antiquité qui pèse une tonne et qu'on ne croise pas vraiment chez Ikea mais plutôt chez Mamie Jeannette. C'est ça que je dis, moi, quand je sais pas quelle heure il est.
7) Elle fait un mètre cinquante-six, la Mélisse...
J'en connais des plus grandes que moi qui sont carrément complexées parce qu'elles ne font pas 1,70m et qu'elles n'ont pas les jambes interminables d'Adriana Karembeu (ou Lima, au choix). Mais moi, allez savoir pourquoi, je n'y trouve que des avantages, à être plus proche du Hobbit que du Top-model.
Je peux mettre des talons de 12cm sans risque de faire tache en dépassant mon homme (bon, il fait 1,81m en même temps, ça serait difficile). Je peux me faufiler dans la fosse à un concert sans que personne ne me remarque. Je ne me suis jamais pris une branche ni le montant d'une porte. Et puis comme disait si bien Coluche, "la bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par terre".
8) Je suis casanière, mais libre comme l'air.
Alors ça, pendant des années j'ai bien cru que c'était une tare, mais maintenant, zut, flûte, j'en ai marre (oui, je sais, je suis à fond dans les rimes aujourd'hui, je vous demande pardon, encore une petite lubie personnelle). Pas mal de mes proches sont du genre à croire que l'on ne vit bien que si l'on est dehors. Moi pas ! Pendant un moment, j'ai cru que c'était presque mal d'être casanière, jusqu'à ce que je m'aperçoive que je suis bien loin d'être la seule et que finalement, chacun ses goûts ! J'ai toujours aimé mon petit cocon, ma maison, mon univers, mes meubles. Chez moi, je me sens bien, je suis calme, sereine. Mon homme et moi on adore tout ce qui touche à la déco et on s'est efforcés de créer dans notre petit foyer une ambiance zen et détendue, un havre de paix.
Chez moi, c'est douillet, accueillant, spacieux aussi. Il y fait bon, il y a toujours une musique que j'aime en fond et une bonne odeur de cuisine qui mijote, la plupart du temps. Alors je laisse à chacun la liberté de se sentir mieux à l'extérieur, mais mon bonheur à moi, il est là, dans ma petite zone privée et chaleureuse. Je me vois plutôt comme un poisson qui n'apprécie pas spécialement de sortir de son bocal que comme un animal sauvage qu'on aurait enfermé. Laissez moi dans ma bulle, je ne viendrai pas vous embêter...