Ce dimanche 14 décembre 2025, Ary Abittan doit monter sur scène au Palais des festivals de Cannes. Une date qui, sur le papier, s’inscrit dans une saison culturelle classique, mais qui pourrait bien se transformer en nouveau foyer de tensions.

En cause : la mobilisation annoncée du collectif Nous Toutes, déjà à l’origine d’une action coup de poing lors d’une précédente représentation de l’humoriste à Paris. Depuis plusieurs jours, l’information circule et suscite de vives réactions. Le collectif féministe envisage en effet de perturber le spectacle d’Ary Abittan à Cannes, relançant une polémique déjà brûlante et posant à nouveau la question de la séparation entre l’artiste et les accusations qui ont marqué son parcours récent.
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Une action militante qui pourrait se répéter
Le 6 décembre dernier, le spectacle d’Ary Abittan aux Folies Bergères avait été interrompu par plusieurs militantes. Munies de masques à l’effigie de l’humoriste, portant le mot « violeur », elles avaient scandé des slogans avant d’être expulsées de la salle. Les images, largement relayées sur les réseaux sociaux, avaient provoqué un choc et divisé l’opinion publique.
Malgré le non-lieu prononcé par la justice dans l’affaire de viol dont il était accusé, ces militantes avaient tenu à marquer leur opposition à la tenue du spectacle. Pour elles, la décision judiciaire ne suffit pas à clore le débat. Une position assumée et revendiquée par plusieurs figures féministes, dont certaines appellent désormais à une mobilisation encore plus large à Cannes.
Nous Toutes mobilisé avant même l’épisode parisien
Contrairement à ce que certains pourraient penser, l’action envisagée à Cannes n’est pas une réaction improvisée. Comme l’a expliqué Mathilde Saccoccio, référente locale de Nous Toutes, une initiative était déjà envisagée avant même l’intervention aux Folies Bergères.
« On avait bien prévu une action, mais on ne devait être que six », confie-t-elle. Depuis, la dynamique semble avoir changé. La mobilisation pourrait prendre une tout autre ampleur, portée par les récents événements et les appels relayés sur les réseaux sociaux. Le collectif souhaite rendre hommage à la victime présumée et rappeler que, selon lui, un non-lieu ne signifie pas une reconnaissance d’innocence, mais l’absence de preuves suffisantes pour poursuivre.
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Des appels à manifester qui prennent de l’ampleur
La perspective du spectacle au Palais des festivals de Cannes a ravivé les tensions. Plusieurs voix féministes ont appelé à une mobilisation nationale, évoquant même la venue de militantes venues de toute la France. Ces appels traduisent une volonté claire : empêcher la tenue du spectacle ou, à défaut, marquer les esprits par une action symbolique forte.
Dans ce contexte, Ary Abittan se retrouve une nouvelle fois au cœur d’un débat qui dépasse largement sa personne. C’est toute la question de la place des artistes accusés, même blanchis judiciairement, qui est posée. Pour les militantes, programmer l’humoriste revient à ignorer la parole des victimes. Pour d’autres, c’est la présomption d’innocence qui doit primer.
Le Palais des festivals face à une décision délicate
Contacté par le collectif Nous Toutes, le Palais des festivals n’a pas donné suite à la demande d’annulation de la représentation. La réponse transmise souligne la complexité de la situation. L’institution rappelle qu’elle ne peut se substituer à l’autorité judiciaire et qu’elle distingue l’homme de l’artiste dans sa programmation.
Cette position, prudente, vise à préserver la liberté artistique tout en reconnaissant la sensibilité du sujet. Le spectacle n’étant pas imposé au public, chacun reste libre d’y assister ou non. Une ligne de conduite qui, toutefois, ne convainc pas les militantes, déterminées à faire entendre leur voix.
Une polémique qui divise l’opinion publique
Sur les réseaux sociaux, la possible action de Nous Toutes à Cannes suscite des réactions contrastées. Certains soutiennent la mobilisation, estimant qu’elle permet de maintenir la pression et de rappeler la réalité des violences sexuelles. D’autres dénoncent une forme de justice parallèle et s’inquiètent des dérives possibles pour la liberté d’expression et la création artistique.
Le cas Ary Abittan cristallise ainsi un débat profond, révélateur d’une société en quête d’équilibre entre écoute des victimes, respect des décisions de justice et défense des libertés individuelles.
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Une soirée sous surveillance
À quelques jours de la représentation, l’incertitude demeure. Le Palais des festivals de Cannes n’a pas confirmé si des mesures particulières seraient mises en place pour encadrer d’éventuelles actions militantes. Ce qui est certain, en revanche, c’est que la soirée du 14 décembre se déroulera sous haute surveillance, tant médiatique que sécuritaire.
Qu’elle ait lieu ou non, cette représentation restera marquée par le climat de tension qui l’entoure. Une nouvelle illustration de la manière dont les scènes culturelles deviennent parfois le théâtre de débats de société bien plus larges.
Un symbole au-delà du spectacle
Au-delà du simple événement culturel, la situation autour du spectacle d’Ary Abittan à Cannes interroge sur l’évolution des mobilisations féministes et leur place dans l’espace public. Elle montre aussi combien certaines affaires continuent de produire des effets durables, même après une décision judiciaire.
Dimanche soir, c’est donc bien plus qu’un humoriste qui montera sur scène ou fera face à des manifestantes. C’est une société divisée, traversée par des enjeux complexes, qui se donnera rendez-vous devant le Palais des festivals.
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