Près de trois mois après avoir rejoint le groupe M6, Anne-Sophie Lapix parle enfin sans filtre de ce virage professionnel qui a marqué l’une des pages les plus surprenantes de sa carrière.
Évincée du JT de 20 heures de France 2 après huit années à la tête du rendez-vous phare de l’information, la journaliste de 53 ans s’est retrouvée au cœur d’un changement imposé mais qu’elle s’efforce aujourd’hui de transformer en opportunité.
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Anne-Sophie Lapix se confie sur son départ et sa nouvelle vie professionnelle
Dans une interview accordée à Télé 7 jours, elle est revenue sur cette transition aussi radicale qu’émotionnelle. Car pour elle, quitter le 20h n’a pas été un simple repositionnement professionnel mais un véritable arrachement, comme elle l’a confié à plusieurs reprises.
Elle raconte pourtant une période d’adaptation plus sereine qu’on pourrait l’imaginer. Depuis septembre, la journaliste a posé ses valises sur RTL et sur M6 avec son nouveau programme hebdomadaire, Le 2020, diffusé le dimanche soir.
Un format plus libre, plus incarné, qui semble lui offrir un espace de respiration après le carcan très protocolaire du JT.
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Oui, elle a regardé Léa Salamé au 20h : « C’est normal »
Même si elle affirme avoir « tourné la page », Anne-Sophie Lapix n’a pas totalement coupé le cordon avec France Télévisions. Difficile, après huit ans passés à incarner un journal que regardent des millions de téléspectateurs.
Interrogée sur l’arrivée de Léa Salamé, sa remplaçante, elle a confirmé sans détour avoir regardé ses débuts au JT de France 2. Une sincérité désarmante, expliquée par cette phrase aussi simple qu’éloquente : « Oui, j’ai regardé par curiosité. C’est normal. »
Une réaction honnête, sans amertume, davantage guidée par l’attachement à l’équipe qu’elle a quittée que par une volonté de comparaison. La journaliste reconnaît d’ailleurs garder encore « un attachement à cette rédaction », preuve qu’une partie d’elle n’a pas totalement refermé le chapitre.
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Une reconstruction professionnelle plus fluide qu’elle ne l’imaginait
Loin du stress quotidien de la présentation d’un JT, Anne-Sophie Lapix confie ressentir un regain d’énergie et de créativité depuis son arrivée à la radio.
Dans une interview accordée il y a quelques semaines, elle expliquait se découvrir un plaisir inattendu : « Je me sens de plus en plus libre et heureuse dans ce nouvel exercice… On peut faire des choses plus facilement parce que c’est moins lourd. On n’a pas besoin d’une caméra, on n’a pas besoin d’une image à chaque fois qu’on veut parler d’un sujet. »
Cette légèreté apparente semble être une véritable bouffée d’air pour celle qui a passé près d’une décennie dans un costume très rigide, où chaque mot, chaque posture et chaque intonation sont scrutés par des millions de personnes.
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Une page tournée, mais une blessure encore sensible
L'éviction du JT n’a pas été vécue comme un simple changement de poste. Lorsqu’elle évoque ce moment avec Ouest-France, début septembre, Anne-Sophie Lapix parle d’une expérience « très personnelle », presque intime.
« J’ai vécu ce que beaucoup de gens vivent quand on perd un poste », confie-t-elle. Des propos qui disent beaucoup de l’impact émotionnel de cette décision. Car derrière l’image publique, il y a l’humain, parfois fragilisé par des tournants inattendus.
Elle révèle également avoir été touchée par les nombreux messages reçus dans la rue après l’annonce de son départ. « Les gens me disaient : vous allez nous manquer. Ça fait chaud au cœur. » Un soutien populaire précieux, qui a certainement contribué à adoucir la transition.
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Un nouveau chapitre sur M6 : un format taillé pour elle
Avec Le 2020, Anne-Sophie Lapix semble avoir trouvé un cadre éditorial qui lui ressemble davantage. Un espace où elle peut explorer l’actualité autrement, en profondeur, mais sans l’obligation de rythme imposée par un journal télévisé quotidien.
Le format hebdomadaire lui permet de prendre du recul, d’accueillir un invité et d’aborder les sujets avec plus de nuance. Une manière aussi de se réinventer professionnellement, loin des projecteurs parfois oppressants du JT.
Si elle reconnaît une forme de nostalgie pour France 2, elle affirme aussi avoir retrouvé ce qui lui manquait : la liberté. Une liberté de ton, de posture et de construction éditoriale.
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Léa Salamé : la nouvelle figure du 20 heures
Puisqu’elle-même en parle, impossible de ne pas évoquer celle qui a pris sa place : Léa Salamé. L’arrivée de la journaliste au 20 heures a surpris une partie du public, habituée à la voir dans des formats plus politiques ou plus talk-show. Mais pour Anne-Sophie Lapix, cette transition semble « normale ».
Le fait qu’elle ait regardé ses débuts montre surtout un mélange de curiosité professionnelle et de bienveillance. Il n’y a pas de pique, pas d’amertume, simplement une forme de continuité naturelle, comme si la maison continuait de tourner avec une autre voix, une autre incarnation.
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En résumé
Loin d’un règlement de comptes ou d’une rancœur mal digérée, Anne-Sophie Lapix offre une leçon d’élégance et de résilience. Elle se reconstruit, elle avance, et surtout, elle s’épanouit dans un cadre où sa liberté d’expression semble enfin pouvoir s’épanouir pleinement.
Et même si elle garde un œil sur son ancienne rédaction et sur les débuts de Léa Salamé, c’est bien vers l’avenir qu’elle se tourne désormais.
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