Culture

François Berléand "paranoïaque", "mythomane" : les aveux surprenants de l'acteur emblématique avec plus de 150 films à son actif

27 septembre 2025 - 19 : 30
par Mylène À 73 ans, François Berléand se confie sans filtre sur sa paranoïa, sa mythomanie, ses amours et ses délires politiques. Un portrait sincère et inattendu de l’acteur.

À 73 ans, François Berléand n’a rien perdu de son franc-parler ni de son goût pour les confidences décalées. Dans un entretien fleuve accordé à La Tribune du dimanche, l’acteur emblématique du cinéma français, avec plus de 150 films et 40 pièces de théâtre à son actif, se dévoile comme rarement.

François Berléand paranoïaque, mythomane : les aveux surprenants de l'acteur emblématique avec plus de 150 films à son actif

Entre humour grinçant, souvenirs d’enfance douloureux, névroses assumées et réflexions existentielles, il dresse le portrait d’un homme profondément atypique, qui se définit lui-même comme paranoïaque et mythomane.

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Une enfance marquée par une phrase blessante

Pour comprendre le parcours de François Berléand, il faut revenir à ses 11 ans. À table, son père lui assène une phrase qui résonne encore aujourd’hui : « De toute façon, toi, t’es le fils de l’homme invisible ! » Une remarque cinglante, presque anodine pour certains, mais qui a bouleversé l’enfant qu’il était. Dyslexique, gaucher contrarié, en échec scolaire, il se réfugie alors dans l’imaginaire.

Il explique avoir commencé à s’inventer des histoires pour exister, convaincu même d’être atteint de trisomie. « C’est là que mes problèmes de mythomanie et de schizophrénie ont commencé », confie-t-il. Cette fragilité devient pourtant une force : l’art de se glisser dans la peau d’un autre, d’imaginer des vies parallèles, de transformer ses failles en un matériau brut pour le jeu d’acteur.

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Un imaginaire débordant et des envies de pouvoir

Ce goût pour l’invention ne l’a jamais quitté. Avec autodérision, François Berléand avoue se surprendre à rêver de grandeur. « À chaque pape qui meurt, je me dis : et si j’étais appelé comme pape laïque ? », raconte-t-il en riant.

Mais ses projections ne s’arrêtent pas là. « Parfois, j’ai même des envies d’être président de la République française », poursuit-il. Dans ses scénarios imaginaires, il s’imagine résoudre les problèmes publics, envahir l’Europe et le monde « sans tuer personne », mais simplement pour que « tout le monde parle français ». Des déclarations qui oscillent entre boutade et véritable regard critique sur la société.

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L'amour au cœur de son parcours

Si l’acteur cultive un certain goût pour la provocation, il n’élude jamais le sujet de l’amour. Avec sincérité et tendresse, il revient sur ses relations marquantes. Il évoque sa longue histoire avec Nicole Garcia, puis son bonheur actuel aux côtés de l’écrivaine Alexia Stresi, avec qui il partage vingt années de vie commune et des jumelles.

« Notre séparation n’a pas été un drame, mais elle a été douloureuse », dit-il à propos d’une précédente relation, en insistant sur la richesse des moments passés. Avec Alexia, il parle d’un « vrai bonheur », preuve que malgré les tourments intérieurs, sa vie sentimentale est jalonnée d’instants lumineux et précieux.

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Un regard critique sur la politique et la culture

François Berléand ne s’arrête pas à ses souvenirs ou à ses délires d’enfant. Il se positionne aussi sur des sujets sérieux, notamment la politique. Ancien soutien de François Bayrou, il se dit aujourd’hui attentif aux propositions de Bernard Cazeneuve. Son constat est sans appel : « La situation financière de la France est catastrophique. »

Avec son franc-parler habituel, il dénonce le gaspillage dans le secteur culturel : « Sur une subvention, 80 % partent pour le fonctionnement et seulement 20 % pour la création. Vous trouvez ça normal ? Pas moi. » Une critique directe, nourrie de son expérience dans des théâtres subventionnés. Il fustige également les « grèves honteuses et interminables » qui, selon lui, paralysent le pays et empêchent d’avancer. Des propos qui reflètent une personnalité engagée, parfois radicale, mais toujours animée par une passion viscérale pour le débat public.

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Un acteur atypique qui continue de fasciner

Avec plus de cinquante ans de carrière, François Berléand s’est imposé comme un grand second rôle du cinéma français, un visage familier du grand écran et de la scène. Mais derrière les rôles de policier bourru ou de patron autoritaire se cache un homme profondément sensible, marqué par son passé et par ses propres contradictions.

Ses confidences, souvent teintées d’humour, révèlent une personnalité complexe, oscillant entre angoisse existentielle et joie de vivre. « Plus je me rapproche de la mort, plus c’est inéluctable », avoue-t-il, avant d’ajouter une phrase qui résume sa philosophie : « Quand je n’étais pas né, tout allait bien. Et quand je serai mort, tout ira bien aussi. »

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En résumé

À travers ses confidences, François Berléand se montre tel qu’il est : paranoïaque, mythomane, parfois excessif, mais toujours profondément humain. Son regard sur l’amour, la politique, la culture et même sur sa propre finitude en dit long sur un acteur qui n’a jamais cessé de jouer avec les mots comme avec les émotions. À 73 ans, il reste un artiste atypique, qui continue d’inspirer par sa sincérité brute et son humour acide. Un homme qui, derrière ses délires de grandeur et ses blessures d’enfance, rappelle que la fragilité est souvent la plus grande des forces.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!