Après avoir mené un long combat contre le cancer, Florent Pagny signe un retour très attendu. À 65 ans, l’artiste sort un nouvel album, Je suis toi, et prépare une tournée monumentale pour 2026.
Mais au-delà de la musique, l’ancien coach de The Voice profite de cette nouvelle étape de sa carrière pour livrer un regard sans concession sur la société actuelle.
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Une traversée de l’ombre à la lumière
Durant sa maladie, Florent Pagny avait choisi de se retirer de la vie publique pour se concentrer sur l’essentiel : sa santé. « Quand je suis tombé malade, on m’a envoyé pas mal de textes magnifiques, mais je n’avais pas envie de les chanter », confie-t-il à Paris Match. Les traitements lourds, la chimio et la nécessité de se protéger l’avaient tenu éloigné du « coup d’après ».
Pourtant, il n’a pas totalement cessé ses activités. L’artiste a tenu à honorer ses engagements, notamment les festivals déjà programmés et sa participation à la demi-finale et à la finale de The Voice. « Mais j’étais dans le passé », reconnaît-il. Aujourd’hui, il a retrouvé l’énergie et la créativité nécessaires pour repartir de zéro : « Je repars sur les routes en 2026, avec ma plus grosse tournée. Je ne me voyais pas chanter les tubes, j’avais envie de nouveaux trucs. Ça va même me donner un coup de jeune, je crois. »
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Un album qui reflète ses convictions
Son nouvel album, Je suis toi, marque une renaissance artistique. Pagny y aborde des thèmes qui lui tiennent à cœur : la solidarité, l’humanité, la recherche de lien dans un monde fracturé. « Le problème de la société actuelle, c’est qu’on se déteste trop. On se divise par race, par religion, bord politique, classe », regrette-t-il. Pour le chanteur, la solution réside dans une évidence simple : « Il va falloir un jour qu’on comprenne qu’il faut s’entendre et s’aimer beaucoup plus. Parce que là, plus on avance, plus on a du mal à cohabiter. » Un message d’unité qui, selon lui, doit transcender les appartenances et les idéologies. Pagny refuse de se transformer en porte-parole militant, mais il veut rappeler, à travers sa musique, l’importance de l’humanité commune.
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« Les artistes doivent parler à tout le monde »
Loin des prises de position tranchées, Florent Pagny revendique son rôle d’artiste universel. « On va se prendre de grosses claques, on le sait tous », admet-il, tout en refusant de dicter une pensée unique. « Nous, les artistes, nous ne devons pas devenir militants. Les gens qui rentrent dans la salle ne doivent pas venir en pensant que tu es de tel bord politique ou de telle religion. Parce que tu dois envoyer des messages pour tout le monde. Enfin, c’est ce que j’ai toujours fait. » Lucide, il ajoute : « Il ne faut pas se voiler la face, il y a forcément des gens qui votent RN dans mon public. Ce serait à moi de leur expliquer ce qu’ils doivent penser ? On délire là… »
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Le retour d’un artiste libre
Florent Pagny apparaît donc plus libre que jamais. Après avoir traversé une épreuve personnelle lourde, il veut profiter pleinement de la scène, de ses fans et de sa musique. Son nouvel album s’annonce comme un manifeste humaniste, empreint de lucidité et d’authenticité. Sa tournée, prévue pour 2026, devrait être l’un des événements majeurs de la scène musicale française. Entre confidences intimes et coup de gueule sur l’état du monde, l’artiste reste fidèle à lui-même : entier, franc et profondément attaché à la puissance de la musique comme lien universel.
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