Depuis sa sortie en 2006, Le Diable s’habille en Prada fascine autant les fans de mode que le grand public. Inspiré du roman de Lauren Weisberger, ancienne assistante d’Anna Wintour, le film met en scène une rédactrice en chef impitoyable incarnée par Meryl Streep.
Depuis, une question revient sans cesse : ce personnage culte est-il vraiment calqué sur Anna Wintour, l’icône absolue de Vogue ? Pour la première fois, à 75 ans, l’ancienne papesse de la mode a livré une réponse claire et teintée d’humour.
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Une caricature assumée mais juste
Invitée du podcast The Run-Through with Vogue, Anna Wintour s’est confiée sur ce rôle qui a marqué des générations. Lorsqu’on lui demande si elle s’est sentie blessée à la sortie du film, elle répond avec élégance : « Je suis allée à l’avant-première en Prada, sans avoir la moindre idée du sujet du film. » Loin de s’offusquer, elle reconnaît que l’industrie de la mode était inquiète de la voir dépeinte de façon trop dure. Mais elle balaie aujourd’hui ces craintes en avouant avoir trouvé le film « très agréable et très drôle ». Selon elle, le personnage était « une caricature, mais juste ».
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Meryl Streep, une incarnation inoubliable
Impossible d’évoquer Le Diable s’habille en Prada sans saluer la performance magistrale de Meryl Streep, qui a donné vie à Miranda Priestly avec un mélange de froideur, de raffinement et d’autorité. Pour Anna Wintour, le choix de l’actrice était « fantastique » : « Il y avait beaucoup d’humour, beaucoup d’esprit. Il y avait Meryl Streep… et Emily Blunt, toutes incroyables. » Ces éloges montrent que l’ancienne patronne de Vogue n’a jamais nourri de rancune envers cette représentation, au contraire, elle semble la considérer comme un hommage déguisé.
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Une icône qui préfère l’humour à la rancune
Alors que certains auraient pu voir ce rôle comme une critique acerbe de sa personnalité, Anna Wintour l’a pris avec un détachement surprenant. Elle souligne même qu’il était finalement « une bonne idée ». À travers ses mots, on découvre une femme consciente de l’impact de son image publique, mais aussi capable d’en rire. Et quand elle glisse malicieusement qu’à Vogue « personne n’avance à pas de tortue, et encore moins mes assistants », elle s’amuse à détourner une réplique culte du film, preuve qu’elle maîtrise parfaitement l’art de l’autodérision.
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Une image façonnée par le cinéma et la réalité
Le succès du film a cristallisé l’image d’Anna Wintour en rédactrice glaciale et redoutée. Pourtant, ses confidences rappellent que derrière cette légende se cache une personnalité plus nuancée. Oui, elle a été exigeante, redoutée, parfois crainte. Mais elle a aussi inspiré des générations entières, porté Vogue au sommet de son influence et défendu la mode comme un art à part entière. Reconnaître que Miranda Priestly est une caricature « juste », c’est admettre que la fiction s’est nourrie d’une vérité… mais sans jamais la réduire totalement à ce rôle.
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Un héritage toujours vivant
Près de vingt ans après la sortie du film, les répliques de Miranda Priestly résonnent encore dans la culture populaire. Les memes, les gifs et les références au « diable en Prada » continuent d’inonder internet. Et si Anna Wintour ne porte plus le titre de rédactrice en chef depuis juin dernier, son ombre plane toujours sur l’univers de la mode. Ses mots confirment qu’elle a choisi de prendre cette représentation culte comme un clin d’œil plutôt qu’une attaque, renforçant encore son statut de légende.
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En résumé
Avec beaucoup de classe et un soupçon d’ironie, Anna Wintour a enfin levé le voile sur ce qu’elle pense vraiment du personnage de Meryl Streep dans Le Diable s’habille en Prada. Une caricature, certes, mais une caricature qu’elle juge finalement fidèle à certains aspects de son rôle de patronne de Vogue. Preuve que, même après avoir régné plus de trente ans sur la mode, Anna Wintour continue d’imposer son élégance jusque dans sa manière de répondre aux critiques.
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