Elle fait partie de ces visages familiers que l’on retrouve avec tendresse au détour d’un film culte ou d’une série populaire. Isabelle Nanty, comédienne, metteuse en scène, scénariste, professeure d’art dramatique et réalisatrice, est l’une des artistes les plus discrètes… mais aussi les plus prolifiques du paysage culturel français. Pourtant, ce n’est que depuis une dizaine d’années qu’elle vit réellement de son métier, comme elle l’a confié dans une interview accordée à La Tribune Dimanche.
À 63 ans, celle que l’on a tant aimée dans Les Tuche, Les Profs ou encore Tatie Danielle, lève le voile sur un parcours plus nuancé qu’il n’y paraît.
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Une reconnaissance tardive… mais assumée
Isabelle Nanty, c’est près de 70 films, une dizaine de rôles pour la télévision, une quinzaine de séries, et des décennies de scènes de théâtre. Une filmographie impressionnante, ponctuée de rôles souvent secondaires mais toujours marquants. Pourtant, malgré cette abondance de projets, la comédienne n’a réellement commencé à vivre de son métier que très récemment.
“Je ne gagne ma vie au cinéma que depuis une dizaine d’années”, explique-t-elle. Et de préciser : “Depuis Les Profs et Les Tuche. Avant ça, j’ai souvent eu de petits rôles. Et surtout, j’ai longtemps jonglé entre cinéma et théâtre.”
Un choix de carrière assumé, mais parfois contraignant, notamment lorsqu’elle a décidé de mettre sa vie de mère au premier plan : “J’avais décidé d’arrêter le théâtre après Les Deux Canards, il y a une quinzaine d’années. Ma fille n’avait que 6 ans et je voulais vraiment ne plus rentrer à pas d’heure pour la voir.”
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Une artiste touche-à-tout, restée dans l’ombre malgré sa popularité
Ce que beaucoup ignorent, c’est que Isabelle Nanty a porté bien plus que des rôles comiques. Elle a écrit, dirigé, coaché, formé… Depuis les années 80, elle a été professeure au prestigieux cours Florent, a dirigé des mises en scène à succès et a co-écrit plusieurs scénarios. Mais cette carrière dense, elle l’a souvent vécue à l’ombre des projecteurs.
Modeste et réservée, elle confie que de nombreux rôles étaient courts ou secondaires, malgré sa longévité dans le métier. Pourtant, chaque apparition d’Isabelle Nanty marque : elle incarne cette France à la fois excentrique et touchante, décalée et humaine, et son rire communicatif a bercé plusieurs générations.
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Le phénomène “Les Tuche” : un tournant dans sa carrière
C’est justement avec la saga populaire Les Tuche qu’Isabelle Nanty a connu un tournant. Dans la peau de Cathy Tuche, elle forme un duo irrésistible avec Jean-Paul Rouve. Une franchise qui a séduit des millions de spectateurs, et qui a offert à l’actrice une visibilité sans précédent.
“Je les aime beaucoup, les Tuche”, glisse-t-elle avec tendresse. “Ce sont des petits clowns, des enfants dans des corps d’adulte. C’est ça qui est drôle !” Mais concernant un nouveau volet, elle reste évasive : “Avec Les Tuche ? Je ne sais pas !”
Rien n’est moins sûr, donc, mais son attachement aux personnages reste intact.
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Une nouvelle série pour TF1, et des envies d’ailleurs
Cet été, Isabelle Nanty est à l’affiche d’un nouveau tournage : Marie-Line, incognito, une série destinée à TF1, dans laquelle elle donne la réplique à Nicolas Gob, sous la direction d’Arnauld Mercadier. Un projet qu’elle accueille avec enthousiasme… mais sans s’y accrocher. Car Isabelle Nanty aspire à autre chose.
“Ensuite ? On verra. Je ne m’ennuie pas lorsque je ne travaille pas”, confie-t-elle avec sérénité. “J’aimerais changer d’horizons, voyager. Prendre du temps.” Car pour celle qui a souvent couru après les tournages et les représentations, l’heure est peut-être venue de ralentir. D’autant plus que sa fille, Tallulah, a aujourd’hui 22 ans et vit de son côté. Une page qui se tourne.
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Un regard lucide et inspirant sur la carrière artistique
Ce qui frappe dans les propos d’Isabelle Nanty, c’est son humilité. Pas de plaintes, pas de regrets, mais une lucidité rare sur les réalités du métier. “Il y a beaucoup de petits rôles” dans sa filmographie, dit-elle simplement. Et même lorsqu’elle évoque les années de précarité, elle le fait avec calme et recul.
Dans un milieu souvent idéalisé, elle incarne une vérité : celle de la persévérance, des sacrifices, et de l’amour du jeu, au-delà de la reconnaissance immédiate. Une figure précieuse dans le paysage artistique français.
Isabelle Nanty n’a peut-être pas toujours été sous le feu des projecteurs, mais elle est de celles qui ne disparaissent jamais complètement. Parce qu’elle fait partie de notre mémoire collective, de notre culture populaire, et parce qu’elle a su, à sa manière, marquer durablement les cœurs. Avec tendresse, pudeur… et un immense talent.
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