Enora Malagré ne fait jamais dans la langue de bois. Mais cette fois, c’est avec une sincérité désarmante qu’elle est revenue sur l’un des chapitres les plus marquants – et les plus douloureux – de sa vie professionnelle : ses années passées dans "Touche pas à mon poste". Invitée par le média digital Néo, l’ancienne chroniqueuse emblématique de l’émission de Cyril Hanouna a laissé parler son cœur, sans filtre, jusqu’aux larmes. Une confession intime, pleine de regrets, qui bouleverse autant qu’elle interroge sur le prix à payer pour la célébrité.
"J'ai fait des choses que je regrette"
Pendant sept saisons, de 2011 à 2017, Enora Malagré a occupé une place centrale autour de la table de TPMP, à la télévision d’abord sur France 4, puis sur D8 et enfin sur C8. Avec sa voix reconnaissable entre mille, son franc-parler et son ton souvent tranchant, elle s’est imposée comme une figure incontournable de l’émission. Mais derrière l’assurance apparente, le malaise couvait.
Lire aussi : Enora Malagré brise le silence : “Jean-Luc Lahaye m’a menacée physiquement”
Aujourd’hui âgée de 44 ans, Enora confie avoir fait des "mauvais choix" qu’elle peine encore à digérer. Elle n’en cite pas explicitement l’émission, préférant parler de ses expériences télévisées au sens large, mais les sous-entendus sont lourds de sens. "J’ai traversé quelques tempêtes. J’ai fait des choses que je regrette beaucoup", souffle-t-elle, visiblement éprouvée par le souvenir.
"Je pensais qu’il fallait jouer la gourde, la sexy, l’hystérique"
La comédienne confesse également avoir cédé aux caricatures imposées aux femmes à la télévision. Croyant bien faire, elle a fini par renier une partie d’elle-même : "Je pensais que jouer la gourde, la sexy, l’hystérique, c’était ça qui allait marcher. Et puis en fait non. Ça m’a détruite."
Un constat douloureux qu’elle exprime aujourd’hui avec lucidité et culpabilité, regrettant de ne pas avoir été mieux conseillée à l’époque : "J’aurais bien aimé qu’on me dise : Ma cocotte, ce que tu fais-là, ça va rester. Tu vaux mieux que ça."
Des mots durs, prononcés avec émotion, qui traduisent la solitude ressentie à ce moment de sa carrière. Et la certitude, avec le recul, qu’elle aurait dû faire un autre choix de vie.
Lire aussi : “Mon courage, sa honte” : agressée sexuellement en plein concert, cette chanteuse décide de chanter seins nus
"Je lui dirais : Ne va pas dans la télé"
La phrase résonne comme un cri du cœur. Interrogée sur ce qu’elle dirait aujourd’hui à la jeune femme qu’elle était à 25 ans, Enora Malagré répond sans hésiter : "Je lui dirais de s’accrocher, et de rester dans le théâtre. Ne va pas dans la télé. Tu vas y perdre trop. On va tout te prendre et on ne va pas te laisser grand-chose."
Un bilan amer, mais honnête, qui tranche radicalement avec l’image glamour et dynamique qu’elle véhiculait à l’époque sur les plateaux. L’exposition médiatique, les critiques, les pressions : tout cela a laissé des traces profondes. Et elle ne s’en cache plus.
Lire aussi : “J’adore Cyril, mais non” : cet animateur emblématique de M6 refuse de suivre Cyril Hanouna
"J’ai participé à une génération sexiste"
Mais c’est peut-être son mea culpa féministe qui interpelle le plus. Très engagée aujourd’hui dans les luttes contre le sexisme et pour une représentation plus juste des femmes dans les médias, Enora Malagré regrette d’avoir contribué à une image stéréotypée. "J’ai exposé de moi une image qui a participé au sexisme collectif. J’y ai participé. Et ça, c’est difficile à se pardonner."
Des mots lourds, qui révèlent une prise de conscience sincère et sans faux-semblants. Enora ne cherche pas à se dédouaner. Elle assume ses erreurs et les nomme, ce qui n’est pas si fréquent dans un univers télévisuel souvent peu enclin à l’introspection.
Lire aussi : Cyril Hanouna recrute une ancienne ministre pour sa nouvelle émission sur W9
Une pluie de soutiens
Cette séquence émotion, largement relayée sur les réseaux sociaux, n’a pas manqué de susciter de nombreuses réactions bienveillantes. D’anciennes collègues, comme Émilie Lopez, mais aussi des artistes tels que Lola Dubini, Augustin Trapenard, Carole Juge-Llewyn ou encore Reem Kherici, ont tenu à lui adresser des messages de soutien. "Dans ma tête, je te serre fort dans mes bras", a écrit Émilie Lopez. Une chaîne de solidarité qui semble réconforter l’ancienne chroniqueuse.
Aujourd’hui, Enora Malagré poursuit sa route à la télévision, notamment sur France 5, tout en s’épanouissant dans ses projets artistiques et militants. Elle reste un visage connu, une voix singulière, mais désormais bien plus alignée avec ses convictions.
Lire aussi : Kelly Vedovelli va-t-elle revenir avec Cyril Hanouna ? Ce message qui en dit long et affole la toile
En résumé
Enora Malagré n’a pas simplement tourné une page de sa carrière, elle a aussi entamé un profond travail sur elle-même. En revenant avec autant d’émotion sur ses années passées dans "Touche pas à mon poste", elle livre un témoignage rare, qui dit beaucoup sur les coulisses de la télévision, sur les injonctions faites aux femmes, et sur la difficulté de trouver sa juste place quand on entre dans ce monde jeune, enthousiaste… et sans boussole.
Et si ses paroles résonnent aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’elles rappellent, à tous ceux qui la regardaient il y a dix ans, à quel point les paillettes peuvent parfois masquer de profondes blessures.
Découvrez maintenant Enora Malagré brise le silence : “Jean-Luc Lahaye m’a menacée physiquement” et À peine arrivé, déjà remplacé : la rentrée sur W9 s’annonce mouvementée pour Cyril Hanouna
Lire aussi : “Mon courage, sa honte” : agressée sexuellement en plein concert, cette chanteuse décide de chanter seins nus