La vidéo dure à peine quelques instants, mais elle suffit à relancer un débat déjà explosif. Filmée dans les coulisses des Folies Bergère, elle montre Brigitte Macron aux côtés d’Ary Abittan, venu la saluer avant d’entrer sur scène.
L’humoriste évoque sa crainte de voir des militantes interrompre une nouvelle fois son spectacle, comme cela s’était produit la veille. C’est alors que la Première dame prononce cette phrase devenue virale : « Surtout des bandits masqués. »
En quelques minutes, l’extrait circule massivement sur les réseaux sociaux. Pour certains, ces mots visent clairement les militantes de #NousToutes, venues masquées perturber le spectacle en scandant « Abittan violeur » et en brandissant des pancartes. Pour d’autres, il s’agit simplement d’une remarque spontanée de la Première dame, faite dans un contexte informel, pour rassurer l’humoriste avant sa montée sur scène.
Le camp politique ne tarde pas à s’en mêler. Des responsables de La France insoumise dénoncent une attaque contre les féministes, tandis que l’entourage de Brigitte Macron affirme qu’il ne faut y voir qu’une critique d’une méthode jugée radicale. Le mot « masqués » devient alors le cœur du débat : renvoie-t-il à une dénonciation des procédés militants, ou à une disqualification globale du mouvement féministe mobilisé ?
Cette ambiguïté alimente la polémique, chacun interprétant la phrase selon ses propres convictions. Le retour sur scène d’Ary Abittan reste un sujet extrêmement sensible, et le moindre mot prononcé autour de lui déclenche une avalanche de réactions. La vidéo en est la preuve : ce qui aurait pu rester une discussion discrète entre deux personnes prend soudain une ampleur nationale.
Ce moment révèle aussi un phénomène plus profond : la difficulté pour toute personnalité publique de contrôler son image dans une époque où chaque geste est capturé, partagé, et analysé en permanence. Une scène informelle devient un enjeu politique, et une simple remarque, un objet de débat.
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