La polémique autour d’une supposée labellisation des médias par l’État continue de faire du bruit, mais Rachida Dati a tenu à remettre les choses au clair ce mardi à l’Assemblée nationale.

Selon la ministre de la Culture, jamais le président Emmanuel Macron n’aurait évoqué une idée visant à ce que l’État délivre un label officiel pour juger la qualité des médias français. Une précision qui tombe après plusieurs jours d’agitation politique, où la droite et l’extrême droite ont dénoncé une « dérive inquiétante ».
Tout est parti d’une rencontre du chef de l’État avec la presse régionale fin novembre. Lors de cet échange, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’un label imaginé et porté par les journalistes eux-mêmes, destiné à valoriser la qualité du travail rédactionnel. Pas un dispositif gouvernemental, mais plutôt une initiative interne à la profession. Pourtant, la simple mention du terme a suffi à transformer l’idée en incendie politique.
À droite comme à l’extrême droite, la réaction a été immédiate. Plusieurs responsables ont dénoncé un risque d’ingérence, soupçonnant une tentative voilée de contrôler l’information. Dans ce climat déjà tendu autour des questions de liberté de la presse, la crispation est montée d’un cran, nourrissant débats, accusations et prises de position musclées.
Face à la spirale polémique, Rachida Dati a donc tenu à clarifier les intentions de l’exécutif. Pour elle, il ne s’agit ni d’un projet gouvernemental ni d’une volonté présidentielle, mais simplement d’une réflexion sur la manière de renforcer la confiance envers les médias, dans un paysage où la désinformation circule à grande vitesse.
Reste à savoir si cette mise au point suffira à calmer le jeu. Les discussions autour de la presse, de sa liberté et de son indépendance restent parmi les plus explosives du débat public français. Et cette affaire le confirme encore une fois.
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