Les fake news peuvent briser des réputations, altérer des vies et contaminer un débat public déjà fragile.
Depuis quatre ans, Brigitte Macron en fait douloureusement l’expérience. Une rumeur transphobe, selon laquelle la Première dame serait née homme sous le nom de Jean-Michel Trogneux, ne cesse de resurgir.
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Une rumeur ignoble qui poursuit Brigitte Macron depuis quatre ans
Cette théorie complotiste, totalement infondée, a été amplifiée par des comptes anonymes déterminés à nuire. Ce qui n’était au départ qu’un tissu de mensonges torché dans les sous-sols toxiques de réseaux sociaux s’est transformé en une avalanche de cyberharcèlement, si violente qu’elle a fini par atterrir devant le tribunal correctionnel de Paris en octobre dernier.
Dix personnes ont dû répondre de « cyberharcèlement sexiste », preuve que les dégâts causés par ces fausses informations ne relèvent pas seulement du virtuel.
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Le soutien appuyé d’Éric Dupond-Moretti : une prise de parole qui change le ton
Invité sur Franceinfo ce 1er décembre, Éric Dupond-Moretti n’a pas fait dans la demi-mesure. Pour lui, la rumeur contre Brigitte Macron n’est rien d’autre qu’une « saloperie », un mot fort, brutal, mais révélateur de la gravité de la situation. L’ancien ministre de la Justice dit « bien connaître » ce dossier qu’il décrit comme « bidon », rappelant que cette attaque touche la Première dame « dans son intimité, sa féminité, sa maternité ».
Ces mots-là résonnent fort, car ils reconnaissent ce que les fake news visent réellement : non pas seulement une identité, mais une dignité.
Éric Dupond-Moretti soutient également la volonté du chef de l’État de renforcer l’arsenal judiciaire contre les campagnes de désinformation. Emmanuel Macron souhaite qu’un juge puisse statuer « en 48 heures » sur une fake news et obliger la fermeture immédiate des publications incriminées. Un outil qui pourrait devenir crucial à l’heure où les attaques numériques gagnent en violence et en vitesse de propagation.
Une rumeur française devenue un carburant complotiste mondial
L’un des aspects les plus troublants de cette affaire, c’est l’écho qu’elle a trouvé hors de France. Candace Owens, personnalité américaine ultraconservatrice, a repris la rumeur dans plusieurs vidéos visionnées des millions de fois. La fake news s’est ainsi trouvée propulsée à un niveau planétaire, alimentant une machine complotiste déjà fertile.
Ce transfert de désinformation d’un pays à l’autre montre à quel point une rumeur infondée peut se transformer en phénomène mondial. Le nom de Brigitte Macron devient alors l’étendard d’un mensonge, et ce glissement international le rend encore plus difficile à contenir.
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Marlène Schiappa, autre voix forte dans ce brouhaha toxique
À côté du soutien institutionnel, celui de Marlène Schiappa apporte un écho plus personnel. L’ancienne ministre, proche du couple Macron, n’a pas hésité à dénoncer la violence de cette affaire. Elle dit avoir « mal au cœur » pour Brigitte Macron et s’alarme de voir « à quel point les fausses nouvelles se répandent facilement ».
Elle rappelle avec émotion que la fille de Brigitte Macron, Tiphaine Auzière, a dû se tenir à la barre du tribunal pour expliquer que sa mère était bien… une femme. Une scène aussi absurde que douloureuse, qui témoigne du niveau d’acharnement atteint par cette rumeur toxique.
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Un symbole inquiétant de la dérive des débats publics
Au-delà du cas personnel de Brigitte Macron, c’est l’état du débat public français qui interroge. Les attaques se font plus violentes, les théories plus décomplexées, et les conséquences plus lourdes, surtout pour les femmes exposées médiatiquement. La Première dame devient malgré elle un symbole : celui d’une société fragilisée par les mensonges et la haine.
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