Depuis plusieurs années, Léna Situations occupe une place singulière dans le paysage médiatique français. À seulement 26 ans, l’influenceuse devenue autrice, entrepreneure et figure inspirante pour toute une génération s’est imposée comme un visage incontournable du lifestyle et de la création numérique.
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Mais derrière les millions d’abonnés, les séries YouTube suivies religieusement chaque été et les succès commerciaux, s’est aussi installée une forme de scepticisme, parfois teintée de mépris, venue d’une certaine frange du monde littéraire. Et l’un de ces épisodes les plus marquants remonte à 2020, lorsque Frédéric Beigbeder s’en était violemment pris à son premier livre Toujours plus.
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Quatre ans plus tard, Léna revient en force avec Encore mieux, publié en auto-édition, et dévoile un pied de nez aussi raffiné qu’assumé, destiné au même écrivain qui l’avait étrillée. Une réponse qui n’a rien d’une revanche personnelle, mais qui porte un message beaucoup plus vaste : celui de la légitimité des jeunes créateurs, de la diversité des parcours et d’une vision moderne de la culture.
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La dédicace qui change tout : un clin d’œil piquant, mais élégant
Lors de son passage sur le plateau de C à vous, Léna Mahfouf dévoile une dédicace inattendue. Une ligne discrète, mais puissante. Un mot qui dit tout sans avoir besoin d’élever la voix. Une véritable masterclass de communication, dans le style tout en douceur et en détermination qui la caractérise.
Ce geste n’est pas anodin : en 2020, Beigbeder avait qualifié Toujours plus de « 147 pages de vide, 19,50 euros de perdus ». Une phrase restée dans l’histoire, plus pour son mépris que pour sa pertinence, et qui avait marqué les débuts littéraires de l’influenceuse.
Au lieu de s’en défendre, de répondre par la colère ou de l’effacer de sa mémoire, Léna en fait aujourd’hui un outil, une force, presque un symbole. Devant une Anne-Élisabeth Lemoine étonnée et amusée, elle explique qu’il ne s’agit « que d’un petit clin d’œil », une manière de boucler la boucle sans agressivité, mais avec une lucidité désarmante.
Elle l’explique avec aplomb : selon elle, tout le monde a sa place en librairie. Écrire n’est pas un privilège réservé à une élite, mais un droit culturel profondément ancré dans l’histoire française. Ce moment-là, sur le plateau, résume toute la philosophie de son travail : démocratiser, désacraliser, ouvrir les portes plutôt que les fermer.
Une réponse pour une génération, pas pour une querelle
Léna refuse catégoriquement que cette dédicace ne soit interprétée comme un règlement de comptes. Elle affirme que l’attaque de Beigbeder n’était pas seulement dirigée contre elle, mais contre toute une génération de créateurs et de créatrices qui réinventent aujourd’hui les codes du contenu, de l’écriture et de la visibilité.
Elle rappelle avec justesse que les jeunes qui se lancent dans l’écriture, qu’ils viennent des réseaux sociaux, du cinéma, du dessin, du théâtre ou d’ailleurs, ne devraient jamais être considérés avec condescendance. Pour elle, la créativité n’a pas d’âge, pas de diplôme obligatoire, pas de format imposé.
Ce discours, elle le maîtrise parfaitement : elle l’a prononcé, vécu, prouvé. Toujours plus, son premier livre, s’est vendu à plus de 500 000 exemplaires, un chiffre que même certains grands noms de la littérature n’atteignent jamais.
Sa vision est claire : si le public est au rendez-vous, si le récit touche, si un livre trouve son lectorat, alors il est légitime. Et ce succès, elle ne le doit pas à une validation institutionnelle, mais à un engagement sincère avec sa communauté.
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Un succès littéraire qui dérange, mais qui s’affirme
Avec Encore mieux, Léna souhaite aller plus loin. Non seulement dans son parcours d’autrice, mais aussi dans sa démarche professionnelle. Elle a créé Lena Editions, sa propre structure d’auto-édition, un choix audacieux, qui témoigne d’une volonté profonde d’indépendance et de maîtrise totale de son travail.
Ce tournant n’est pas anodin : alors que de nombreux créateurs cherchent à entrer dans les maisons d’édition les plus prestigieuses, elle prend le chemin inverse. Elle choisit la liberté, le contrôle, et surtout une totale cohérence avec sa philosophie.
Elle avance avec confiance, mais aussi avec la gratitude de celle qui a été accueillie bras ouverts par le monde du livre. Elle le dit elle-même : nombre de libraires, éditeurs, professionnels du secteur ont été ravis de la voir pousser leurs portes. Son arrivée a permis d’attirer de nouveaux lecteurs, souvent jeunes, curieux, parfois éloignés des circuits littéraires classiques.
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Une influence qui dépasse les écrans
Léna Situations ne se contente plus depuis longtemps d’être une simple YouTubeuse. Elle est une entrepreneure, une créatrice, une autrice, une référence pour de nombreux jeunes qui se cherchent. Elle incarne une forme de réussite accessible, humaine, non élitiste.
Cette polémique, finalement, n’est qu’un épisode parmi tant d’autres. Mais il symbolise la transformation d’un paysage culturel en pleine mutation, où les frontières entre création numérique et création traditionnelle deviennent plus floues, plus perméables.
Et face à cette évolution, certains sont encore déroutés. D’autres, comme Léna, l’embrassent pleinement.
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En résumé
Léna Situations ne répond pas à Frédéric Beigbeder avec colère, mais avec une intelligence admirable. Son pied de nez élégant, glissé dans la dédicace de son livre Encore mieux, devient une déclaration d’amour à la création libre, un message de confiance pour les jeunes talents et une affirmation calme mais puissante : elle a sa place, elle la prend, et elle ne la doit à personne d’autre qu’à elle-même.
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