Dans notre quotidien hyper connecté, nombreux sont ceux qui dorment avec leur téléphone à proximité, que ce soit pour consulter les dernières notifications ou utiliser l’alarme du matin. Pourtant, cette habitude peut avoir des effets moins anodins qu’il n’y paraît, notamment sur la qualité de notre sommeil et même, potentiellement, sur notre cerveau.
Unsplash - Jeff Sheldon
L'impact de la lumière bleue sur le sommeil
L’un des principaux problèmes du téléphone est l’exposition à la lumière bleue. Les écrans de nos appareils émettent une lumière qui perturbe la production de mélatonine, l'hormone qui régule le cycle veille-sommeil. Cette lumière imite celle du jour, signalant à votre cerveau qu’il est encore trop tôt pour se détendre et s’endormir. En conséquence, s’endormir après avoir consulté son téléphone peut prendre plus de temps, et même altérer la qualité du sommeil, en particulier en réduisant les phases de sommeil profond et paradoxal, essentielles à la récupération mentale et physique.
Perturbations pendant la nuit
Mais ce n’est pas seulement l'utilisation avant le coucher qui pose problème. Même lorsque vous dormez, avoir votre téléphone près de vous peut vous déranger inconsciemment. Les vibrations, les sons de notifications ou la lumière d'un écran qui s'allume peuvent provoquer de micro-réveils. Même si vous ne vous en souvenez pas au matin, ces interruptions fragmentent le sommeil et vous empêchent d'atteindre des phases de sommeil réparateur. De plus, la simple proximité du téléphone peut créer une attente mentale : vous êtes conditionné à anticiper des notifications, ce qui rend difficile une réelle déconnexion avant de dormir.
Les risques pour la santé mentale et cognitive
Au-delà des effets immédiats sur le sommeil, certaines études suggèrent que l’usage nocturne du téléphone pourrait avoir des impacts à long terme sur la santé cognitive. Le manque de sommeil de qualité, causé par une surutilisation des écrans, a été associé à des troubles de l’attention, une baisse de la mémoire et un risque accru de développer des troubles de l’humeur, comme l’anxiété et la dépression. Bien que le lien direct entre les téléphones et des dommages cérébraux permanents reste incertain, il est clair qu’un sommeil perturbé nuit à l’optimisation des fonctions cognitives.
Comment minimiser les effets néfastes
Heureusement, il est possible de limiter ces effets négatifs sans abandonner totalement l’usage du téléphone. Voici quelques astuces pour mieux gérer la situation :
- activer le mode "nuit" ou "ne pas déranger" : De nombreux téléphones sont équipés d’un mode nuit qui réduit l’émission de lumière bleue en modifiant la teinte de l’écran vers des couleurs plus chaudes. Pensez également à activer le mode "ne pas déranger" pour éviter les notifications intempestives.
- éloigner le téléphone du lit : Si vous avez besoin de votre téléphone pour l’alarme, essayez de le placer à distance, par exemple sur une table éloignée du lit. Cela permet de réduire les interruptions et vous pousse à ne pas consulter votre appareil à chaque réveil nocturne.
- favoriser des activités apaisantes avant le coucher : Remplacer les écrans par une activité relaxante, comme la lecture d’un livre papier ou la méditation, aide à mieux se préparer au sommeil. Une réduction progressive de l’utilisation du téléphone avant le coucher est aussi une stratégie efficace.
À utiliser avec précaution
Dormir avec son téléphone peut sembler inoffensif, mais les conséquences sur la qualité du sommeil sont bien réelles. En réduisant l’exposition à la lumière bleue et en éloignant son appareil, vous pouvez améliorer la qualité de votre sommeil et éviter les effets négatifs sur le cerveau. Dans une ère où la connectivité est permanente, apprendre à décrocher la nuit est un acte de bienveillance envers soi-même.
Découvrez maintenant la durée qu'il faudrait passer loin des écrans pour ne pas avoir un sommeil perturbé (attention, ça fait peur) et ces 7 conseils pour protéger ses yeux quand on passe des heures devant un écran.
Lire aussi :