Côté organisation, on a mis les petits plats dans les grands. Les scènes sont désormais équipées d’écrans géants, la terre laisse place à du gazon verdoyant (bon point pour éviter la poussière de l’édition précédente), le système sanitaire a lui aussi été revu pour le confort des festivaliers. De nombreux nouveaux espaces ont été créés ou revus : un skate-park plus visible, des zones avec des bancs créés par des artistes et les espaces bar/snack plus accessibles avec une carte magnétique cashless qui permet de réduire l’attente. Point négatif cependant, la carte n’est pas utilisable dans tous les points restauration ou marchandising du site ! Une meilleure communication aurait été appréciable pour éviter de se retrouver avec des cartes trop chargées le dimanche. Les nouvelles zones et les nouveaux aménagements ont aussi réduit la mobilité sur le site avec parfois des marches pas forcément des plus pratiques. Côté humain, rien à redire ! Les bénévoles et membres du staff sont vraiment très agréables et toujours prêts à rendre service et discuter.
Niveau ambiance du bon et un peu de moins bon. Parmi le cuir des métalleux, des costumes loufoques : les Power Rangers, des clowns diaboliques, des pirates et des steampunks. Bon enfant ! Parfois, cependant, on en croise certains qui sont plus là pour pogoter que pour la musique (j’ai lu quelque part le terme de « Spring Breaker » et je suis assez d’accord). Malgré cette minorité, on trouve toujours le moyen de partager une bière avec de vrais métalleux discutant musique et des derniers ragots autour de Métallica et AC/DC, partageant les impressions sur le festival, les concerts et les groupes qui sont déjà passés. C’est vraiment très facile d’échanger avec les uns et les autres, et ça… c’est l’esprit du Hellfest !
Une pensée particulière pour le petit bonhomme - sur les épaules de son papa paré d’un casque de protection sonore sur les oreilles - regardait ses tout petits doigts et a fini par réussir à faire le signe des métalleux ! Très marrant !
Parlons musique maintenant !
Vendredi 19 Juin : Day one !
Petit tour a The Valley pour écouter le heavy rock de Orchid et le stoner des suédois de Truckfighters. Très bonne mise en jambes ! Même si l’on a assez peu de stoner comparé à l’année dernière. Il faut donc se tourner vers d’autres styles de rock. Sur les mainstages 1 et 2, les excellents Français de Sticky Boys ont mis l’ambiance. Très bon groupe également Sylosis qui allie un métal à la fois moderne et mélodique. Une belle claque ! J’étais impatient de voir Motörhead et la légende Lemmy. « We are Motörhead and we play Rock’n’Roll ». Le groupe britannique joue pour faire plaisir aux fans mais l’énergie n’est plus trop au rendez-vous. Ce fut l’occasion d’aller voir le groupe russe Arkona mêlant métal avec des instruments traditionnels. Un moment très sympathique.
Le top du vendredi : je vais maintenant parler des deux groupes pour lesquels j’ai fait le déplacement ce vendredi : Children of Bodom et Slipknot. En effet, les CDs (oh le vieux) de ces deux formations m’accompagnent depuis bien des années ! Children of Bodom alias COB, alias COBHS ou Children pour les intimes est un groupe finlandais de Death Métal mélodique formé au début des années 1990. On y trouve le guitariste et chanteur Alexi Laiho qui joue avec une virtuosité incroyable. L’atmosphère sombre et les envolées dans les gammes classiques, l’harmonie et l’intensité des riffs, tout y est ! Fidèle à mes attentes, le groupe casse la baraque ! Bien placé dans les premiers rangs, on cède vite sa place lors des pogos : le public ne s’y trompe pas et célèbre le groupe comme il se doit ! La soirée se clôture avec le groupe de new métal Slipknot. Le show à l’américaine, les masques, la voix surpuissante de Corey Taylor et les riffs d’une violence extrême mettent le feu ! Le public survolté a adoré et le groupe le promet, il reviendra !
Samedi 20 Juin : Day two !
Ce matin-là, on ressent un peu plus les effets du soleil, les premières courbatures et la fatigue mais rien de bien méchant ! Alors on repart à l’assaut du festival avec un programme qui s’annonce chargé. Histoire d’économiser un peu les forces pour le soir, on se réunit entre potes à l’ombre des arbres en face des mainstages (spot repéré l’année dernière pour éviter de cramer au soleil). Ghost Brigade : une découverte récente de doom progressif vraiment efficace. On les avait découverts lors de la préparation de notre running order, et les clips sont à voir ! Ils sont magnifiques ! Le concert valait le détour : un bon moment ! Les Australiens d’Airbourne dégainent les Gibson Explorer pour envoyer du gros hard rock à la AC/DC (qu’on aurait bien voulu voir cette année). Perturbé par des problèmes de son, le groupe envoie vraiment du lourd et transpire l’énergie ! Du tout bon ! Dans l’après-midi, on écoute Slash accompagné de Miles Kennedy, les sons se suivent et la foule adore ! Puis les barbus de ZZ Top envoient le Blues Rock du Texas. Bien sympathique ! Dans la nuit, Marilyn Manson fait son show, mais au vu des critiques lues sur Internet, il semble ne pas avoir convaincu tout le monde.
10 ans de Hellfest on fête ça avec un gros feu d’artifice !
Les tops du Samedi : dans l’après-midi, on a réussi à se frayer un chemin jusqu’au devant de la scène pour voir The Guitar Hero : L’homme au chapeau, l’ancien Gunz, Monsieur SLASH. Désormais en solo, il est accompagné par l’énorme Miles Kennedy d’Alter Bridge présent l’année dernière ! Un très très bon concert avec des titres de SLASH et des Guns N’ Roses (Nightrain, You could be mine, Sweet Child O’Mine, Paradize City). Le guitariste est toujours au top avec une occupation de scène incroyable et des solos interminables et précis. Conquis !
La tête d’affiche Scorpion assure encore ! Malgré un début un peu mou, les grands classiques Wind of Change, Still Loving You et surtout Rock You Like à Hurricane font mouche ! Le groupe a présenté un très bon visage ce soir pour la tournée d’adieu de ce groupe mythique des années 1980 !
Dimanche 21 Juin : Day three !
Ce jour-là encore, du lourd à suivre avec le stoner de Red Fang et le trash métal de Korn qui remue bien le public. Korn envoie des grosses basses et fait sonner la cornemuse mais hélas des problèmes de son ternissent un peu le show : on entend peu les voix et les basses sont trop présentes (soucis qui se sont répétés sur plusieurs shows).
Le top du dimanche :
Un des meilleurs show du Hellfest : Limp Bizkit. Un son parfait, une setlist énorme et un chanteur charismatique ! Un énorme show où on ne pouvait s’empêcher de sauter sur les riffs du groupe américain. Le groupe insert les quelques riffs de Metallica (Master of Puppets et Seek and Destroy) qui font le bonheur des fans ! Les tubes s’enchaînent et on a même le droit à la reprise de Rage Against the Machine Killing the Name Of. Pas le groupe que j’attendais le plus mais sans doute celui qui m’a le plus séduit pendant ce Hellfest (n’hésitez pas à visionner le show disponible sur le net car il vaut vraiment le détour) !
On a également eu le droit a du métal symphonique d’Epica et Nightwish où les orchestrations et les grosses distorsions se mélangent avec les magnifiques voix angéliques de Simone Simons et Floor Jansen. Imaginez des chanteuses d’opéra vêtues de cuir et jouant des Headbang faisant tournoyer leurs cheveux sous des riffs faisant bondir le public : plutôt stylé ! Nightwish vaut aussi le détour pour un bon show pyrotechnique (étant devant la scène, j’ai senti la flamme du Hellfest !).
Une dixième édition qui a encore une fois envoyé du lourd ! Du très lourd ! On a passé un excellent moment « in Hell » ! Le retour à la réalité n’est pas facile et je n’ai pas encore enlevé mon bracelet, cependant la fatigue de ces trois jours se fait encore sentir… Alors c’est l’heure de la sieste, je crois…
A l’année prochaine pour un nouveau report du Hellfest !