Quel con !
Espèce d’imbécile va !
Ta stupidité n’a d’égale que ta bêtise.
Casse-toi, pauv’ con !
Sale con !…
Cette bien courte énumération d’expressions (plus ou moins populaires), que l’on entend à longueur de journée, montre que cette question de l’intelligence (et donc de la bêtise) fait partie des grands sujets de notre société moderne.
Mais qu’est-ce que l’intelligence ou la bêtise ?
C’est une question que l’on ne se pose pas assez souvent, je trouve, alors que traiter quelqu’un de con, d’imbécile ou encore de crétin des Alpes de Haute Provence (sont pas mal, ces crétins là :)), est une action banale à laquelle on s’adonne volontiers plusieurs fois par jour :
- dans la voiture : on compte en moyenne 10 insultes à l’heure sur le territoire français, ce chiffre passe à une centaine en région parisienne
- en faisant ses courses : c’est rare qu’on ne tombe pas sur un bon con comme on les aime
- au bureau : grande communauté de cons au bureau, quand c’est un collègue ça peut passer, quand c’est son chef, c’est plus compliqué
- à la maison : comme on dit, on ne choisit pas sa famille :(
Je me suis donc posé la question et voici le fruit de ma réflexion (en toute modestie bien sûr :)).
L’intelligence ne se définit pas, mais alors pas du tout, par les capacités intellectuelles. De mon expérience, il y a même beaucoup plus de cons parmi les intellectuels qu’ailleurs (eh oui, ils intellectualisent leur bêtise, je ne te raconte pas jusqu’où ça peut aller !).
L’intelligence se caractérise avant tout par l’ouverture d’esprit : être ouvert aux autres, être curieux, ne jamais partir sur des a priori (caractéristique d’un con), chercher à comprendre l’autre, ne pas avoir peur de ce qui est différent, etc.
Cette ouverture d’esprit, au sens large, constitue un cercle vertueux qui développe en nous la tolérance, la soif d’apprendre, de comprendre ce qu’on ne connaît pas, bref de sans cesse s’élever et d'être moins con jour après jour.
Le con, lui, est fermé d’esprit : il a peur de l’inconnu, de l’étranger, de l’homosexuel, de ce qu’il ne juge pas normal (mais qui est-il pour juger ça ?). Il s’est créé un petit monde normal (vraiment petit, il faut rester simple dans la tête d’un con), dans lequel il a listé une poignée de repaires qui le rassurent : je suis français et blanc, tous les bons français doivent être blancs ; un homme ça aime une (ou plusieurs) femme(s) ; la femme est conne (le con mâle est souvent misogyne), la télé réalité, c’est la réalité (là, on touche le fond) ; etc. .
Je préfère m’arrêter là dans la description du con, je commence à avoir des nausées.
En tout cas, n’hésitez pas à partager votre conception du con ou de l’intelligent, ça m’intéresse :)
