Culture

« Moi, je l’aime » : pourquoi Kad Merad défend Papamobile malgré son échec cuisant au cinéma

22 septembre 2025 - 14 : 39
par Mylène Malgré l’échec en salles de Papamobile, Kad Merad défend ce film atypique signé Sylvain Estibal. L’acteur assume son rôle de pape dans cette comédie décalée et espère qu’elle devienne culte.

Un pari risqué assumé par Kad Merad

Tout le monde connaît Kad Merad pour ses succès populaires : de Bienvenue chez les Ch’tis à la série politique Baron noir, l’acteur s’est toujours imposé comme un visage incontournable du cinéma et de la télévision française.

Moi, je l’aime : pourquoi Kad Merad défend Papamobile malgré son échec cuisant au cinéma

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Pourtant, sa participation à Papamobile, deuxième long-métrage de Sylvain Estibal, restera comme l’un de ses projets les plus atypiques… et les plus controversés. Sorti en catimini le 13 août, dans seulement sept salles, le film a attiré moins de 400 spectateurs lors de sa première semaine d’exploitation. Un véritable fiasco en salles. Mais loin de fuir ses responsabilités, Kad Merad a choisi d’assumer ce pari créatif. Dans un entretien, l’acteur confie qu’il savait que le projet serait un risque. « Quand on fait des films, on prend des risques. J’ai pris ce risque et j’en suis content », explique-t-il. Pour lui, l’originalité du scénario méritait d’être portée à l’écran, même si le résultat a divisé la critique et laissé le public perplexe.

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Un scénario improbable et déroutant

Difficile de décrire l’intrigue de Papamobile sans provoquer un sourire, tant elle paraît improbable. L’histoire met en scène la papauté contrainte de recourir à de l’argent sale pour financer un voyage au Mexique. Le pape, interprété par Kad Merad, est ensuite enlevé par un cartel dirigé… par une ancienne institutrice française spécialisée dans la culture du pruneau. Le tout est ponctué de séquences complètement décalées, comme une scène musicale sous-marine où Kad Merad se met à chanter en apesanteur aquatique.

Le réalisateur Sylvain Estibal a lui-même reconnu avoir dû improviser face au manque de moyens. « Les scènes du sous-marin coûtaient trop cher. On s’est dit qu’on allait faire une maquette. Mais il n’y avait pas assez d’argent pour la maquette. Alors on a tourné en bord de mer. Mais il n’y avait pas assez d’argent non plus », a-t-il raconté sur le plateau de Quotidien, le sourire en coin.

Avec seulement 1,2 million d’euros de budget, le film n’avait pas les moyens de ses ambitions. Résultat : des effets spéciaux datés, un montage parfois jugé approximatif et une atmosphère qui oscille entre l’absurde et le kitsch.

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Entre navet et film culte

La réception critique de Papamobile a été cinglante. Le Canard Enchaîné n’y est pas allé par quatre chemins, publiant le même jour de la sortie du film une publicité où le producteur admettait : « J’avoue, c’est raté, c’est une comédie pas drôle, selon la plupart de ceux qui l’ont vue. Ça arrive dans le métier ». Du côté des journalistes, La Provence a relevé des décors « kitsch » et des effets spéciaux dépassés, tandis que Paris Match a souligné une intrigue « progressivement incompréhensible ».

Pourtant, dans le chaos, certains y voient une pépite décalée. Quelques spectateurs, intrigués par le buzz médiatique, estiment que le film a un charme fou et pourrait bien devenir un objet culte dans les années à venir. Kad Merad lui-même en est convaincu : « Le film est ce qu’il est, moi je l’aime, je le trouve intéressant et insolite », assure-t-il.

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Un échec commercial mais un succès médiatique

Si Papamobile n’a pas trouvé son public en salles, il a bénéficié d’une étonnante visibilité médiatique. Sa sortie discrète a été suivie d’un flot d’articles et d’émissions, notamment grâce à l’invitation de Sylvain Estibal dans Quotidien. Résultat, le nombre de salles projetant le film est passé d’une poignée à une trentaine début septembre.

Et paradoxalement, ce battage a suscité la curiosité : certains spectateurs ont fait le déplacement uniquement pour « se faire leur propre opinion » sur cette comédie déjà étiquetée comme un échec. « Soit c’est culte, soit c’est une cata », avait anticipé Kad Merad pendant le tournage. Finalement, Papamobile navigue quelque part entre ces deux extrêmes.

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Kad Merad, un acteur fidèle à ses choix

Dans cette tempête, Kad Merad se distingue par sa fidélité au réalisateur et sa volonté de défendre l’originalité du projet. Plutôt que de renier sa participation, il choisit de mettre en avant la dimension expérimentale du film et l’importance de prendre des risques dans un cinéma parfois trop formaté.

Cette attitude tranche avec l’habitude de certains comédiens qui, face à un échec, préfèrent prendre leurs distances. Ici, Kad Merad incarne au contraire une forme de loyauté et de sincérité. Un choix qui, même si le film ne rentrera pas dans les annales du box-office, pourrait lui valoir l’estime de ceux qui apprécient les artistes courageux.

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Papamobile, un futur nanar culte ?

Reste à savoir quel destin attend Papamobile. Le film sera-t-il relégué aux oubliettes comme une simple curiosité ratée, ou rejoindra-t-il le panthéon des « nanars » que l’on aime revoir entre amis pour leur côté involontairement drôle ? L’avenir le dira. Mais une chose est sûre : Kad Merad, lui, continue de le défendre, preuve qu’au-delà des chiffres et des critiques, certains projets ont une valeur affective et artistique inestimable.

En résumé, Papamobile illustre parfaitement la frontière ténue entre audace créative et accident industriel. Kad Merad, en assumant pleinement ce rôle improbable de pape en soutane, montre qu’un acteur peut aussi se définir par sa capacité à oser, quitte à se tromper. Et c’est peut-être là que réside la véritable force du film : dans son audace démesurée.

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!