Humeurs

Le mot à ne plus jamais prononcer pour vraiment profiter de l'instant présent

20 décembre 2018 - 11 : 33
par Mylène

Il est temps de bannir le mot "devoir" de notre vocabulaire.

Car ce verbe conjugué à la première personne "je devrais" implique une obligation et une attente qui sont bien souvent enveloppées dans un voile de culpabilité et parfois même de honte.

C'est aussi un verbe qui implique l'absence d'une décision. Il désigne la possibilité plutôt que la réalité.

Dire "Je devrais faire du sport", ce n'est pas du tout la même chose que dire "Je vais faire du sport".

"Je vais faire du sport", c'est définitif. Vous avez prévu de faire du sport et vous allez vraiment le faire. Aucun sentiment n'est exprimé, il s'agit simplement d'un engagement envers vous-même.

La personne qui dit "Je devrais faire du sport" pourrait en revanche finir par mettre ses baskets, ou bien au contraire passer une heure assise sur son canapé.

Car "Je devrais" suggère que les choses ne sont pas fixées et sont encore totalement hypothétiques, mais c'est en plus quasiment toujours une expression négative.

Nous disons rarement "je devrais" quand nous parlons d'une chose que nous avons hâte de faire.

Si vous voulez décrire quelque chose que vous espérez mais que vous n'êtes pas sûr de pouvoir faire, vous pourriez dire "J'espère que je pourrais prendre des vacances le mois prochain" ou "Je veux partir tôt du bureau vendredi pour pouvoir sortir dîner avec mes amis".

Dans ces deux scénarios, vous n'avez rien prévu de précis, mais vos désirs sont exprimés clairement.

Si vous utilisez l'expression "Je devrais", vous n'anticipez pas quelque chose de positif, en revanche vous vous rappelez cette liste infinie de choses à faire et à laquelle vous devriez (encore ce mot !) vous attaquer.

Se dire sans cesse "Je devrais" est un gaspillage d'énergie car cela nous force à diviser notre concentration. Nous obligeons notre esprit à se concentrer sur deux choses en même temps.

Si je me sens épuisée après un weekend surchargé et que j'ai besoin d'une journée de repos pour dormir et lire tranquille, mais que j'ai le sentiment que je devrais plutôt aider mes parents à repeindre leur salon, je pense à deux choses différentes en même temps.

Et je ne suis en réalité en pleine conscience sur aucune de ces deux choses. Je ne profite pas d'un bon repos bien mérité, car je suis distrait par ma culpabilité, et dans le même temps, je n'aide pas mes parents, parce que je n'ai pas réussi à prendre la décision de le faire.

Je me suis donc privé de la satisfaction que l'un ou l'autre de ces choix aurait pu susciter chez moi.

Si nous nous disons sans cesse "Je devrais", on ne profite pas réellement de l'instant présent car nous nous concentrons sur un autre choix qu'on aurait pu faire.

Et cela prouve à quel point l'expression "Je devrais" est toxique. Nous ne l'utilisons pas si souvent, en tout cas, pas à haute voix.

Car "Je devrais", c'est quelque chose qu'on se dit surtout à soi-même, tout au long de la journée. Cela fait partie de ce dialogue intérieur auquel nous nous livrons tous.

Si nous n'y prêtons pas attention, notre cerveau peut vite être surchargé de pensées négatives. Imaginez un commentateur sportif (sauf que là, il s'agit en fait de vous !) qui décrit sa journée. "Je voudrais porter ce jean, mais il me boudine vraiment trop. Je devrais perdre 5 kilos avant de le porter".

"Je devrais" joue un rôle primordial dans nos pensées intérieures et vient hélas amplifier nos pensées négatives.

Votre réveil sonne, et vous vous dites "Je devrais me dépêcher... mais j'ai vraiment envie de dormir pendant quinze minutes de plus". Au déjeuner, vous vous dites "Je devrais manger une salade... mais j'ai très envie d'une pizza". Après avoir eu votre mère au téléphone, vous pensez "Je devrais vraiment aller voir mes parents plus souvent, je devrais y aller ce weekend".

Il n'y a bien sûr aucun mal à vouloir faire du sport, manger sainement et rester proche de sa famille. Mais utiliser l'expression "Je devrais" dans une phrase montre en réalité que vous n'avez soit pas du tout envie de faire cette chose, ou que vous n'en avez pas réellement l'intention.

Dans les deux cas, il y a un écart entre ce que vous vous attendez à faire et ce que vous voulez faire.

Si vous utilisez l'expression "Je devrais" mais que vous voulez dire autre chose, vous vous freinez, et petit à petit, cela va vous épuiser.

Et qu'est-ce qu'il se passe quand nous disons "Je devrais" ? Nous risquons de nous ralentir ou de nous empêcher de faire certaines choses parce que nous pensons que c'est la bonne chose à faire ou parce que nous imaginons que c'est ce que les autres attendent de nous.

Voici plusieurs exemples où vous ne devriez pas utiliser l'expression "Je devrais" :

Je devrais aller à l'anniversaire de Sophie parce qu'elle est venue au mien. Erreur.
Je devrais travailler plus longtemps sur ce dossier parce que j'ai encore deux heures de libres. Erreur.
Je devrais aller chercher les enfants parce que mon mari a eu une semaine très difficile. Erreur.

Si vous utilisez l'expression "Je devrais" dans une phrase, il y a 99% de chance pour que ce soit une erreur.

Car en réalité, le seul cas où l'expression "Je devrais" devrait être utilisée, c'est lorsqu'on établit une priorité ou qu'on classe quelque chose qui a un résultat quantifiable. Par exemple : "Je devrais aller à la banque avant mon rendez-vous parce que comme ça il y aura moins de bouchons et je perdrais moins de temps".

Changer notre façon de parler et donc notre façon de penser est primordial.

Bien sûr, si vous faites autrement depuis des années, vous allez avoir du mal à changer vos habitudes, surtout au début.

Mais à force de vous entraîner, petit à petit, vous vous apercevrez que dire ce que vous pensez vraiment plutôt que ce que vous pensez que les autres attendent de vous deviendra bien plus agréable.

Cela vous permettra en plus d'avoir des pensées plus positives et donc de profiter au maximum de l'instant présent !

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Mylène
Je suis Mylène, blogueuse, beauty addict, Rédactrice en Chef du webzine So Busy Girls et maman de 2 petits bouts. Et fana de chocolat. Et de bons polars. On avait dit "courte description" ?! Ah oui, j'ai oublié de dire que j'étais très (très très) bavarde...!