Culture

Like a rolling stone

23 octobre 2015 - 15 : 56

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80 jours au travers des États Unis, à vélo, la guitare en bandoulière.

La vie sourit aux audacieux.
Il paraît.
C’est en tous cas le genre de mantra que je me répète ces derniers temps pour affronter ma nouvelle vie, et ce que je constate autour de moi (on choisit l’entourage qui nous convient). À croire que les trentenaires ne veulent plus des sentiers battus.

Alors aujourd’hui je vous propose de rêver d’audace. Audace et musique. Audace, musique et grande traversée.

La première fois que j’ai entendu parler du projet Philéas, il y a 6 mois, je me suis réjouie  : il suffit parfois de volonté, d’audace, de courage, de travail, de bonne musique et d’un peu de folie pour donner à croire que tout est possible. L’auteur, Mathias, celui-là même avec qui j’échangeais il y a quelques mois sur l’industrie musicale au travers de son groupe folk/rock The Lone John Harps, venait de m’envoyer les premières ébauches de son nouveau projet solo. 80 jours entre New York et Los Angeles, à vélo, la guitare dans les sacoches et une réflexion sur la musique et son univers avec le parcours du chanteur en toile de fond.

Esprit folk quand tu nous tiens.

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À la clé : des rencontres, un renouvellement d’inspiration, un enregistrement studio pour « capter l’essence de ce voyage et de cette liberté inaliénable qui en est le corollaire ».

C’est que le jeune homme parle bien et est allé chercher dans la littérature son double artistique, Philéas, au nom inspiré de Jules Vernes (Philéas Fogg, le tour du monde en 80 jours). Le projet se fonde sur la littérature (donc), le voyage (traversé des Etats-Unis en vélo – vous avez dit folie ?), la musique, le dépassement de soi, la traversée du désert (au propre comme au figuré), la réflexion artistique. Il ne manquait pas grand-chose pour être exhaustif sur mes sujets de prédilection. L’inconscience maîtrisée et inhérente à ce genre d’idée ne venait qu’ajouter l’étincelle qui servira peut-être à déclencher le grand incendie (l’arrivée étant prévue en Californie, je ne suis pas certaine d’assumer complètement cette métaphore).

Car Mathias, pardon Philéas, cherche bien à allumer le feu (toute référence n’est que purement fortuite) d’une carrière dépendante de producteurs frileux et d’un buzz médiatique aléatoire. À croire que les jolis yeux bleus et les retours élogieux de professionnels reconnus ne suffisent pas. Et là se pose bien la question : qu’est-ce qui peut « suffire », ou en tous cas qu’est-il nécessaire de faire pour se faire entendre ?

Ainsi, depuis quelques semaines déjà, il nous sert ses aventures sur son blog et sur Instagram. Difficile de n’avoir rien à raconter au milieu de ces paysages où se cumulent quelques ratés et moments de fatigue aux grandes inspirations et belles rencontres.
Et la musique alors ? Au travers des routes, Philéas dissémine les notes de ses accords folks et acoustiques, telle une pierre qui roule. Je vous laisse en juger par sa touchante reprise de Bob Dylan en BO de la vidéo de présentation du projet.

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Certains morceaux du futur album sont déjà disponibles. La douceur du premier extrait (Song For a Newborn) et l’intention de Satyagraha ne peuvent que me donner envie d’en voir plus. C’est cette deuxième d’ailleurs qui il y a plus de 2 ans déjà avait retenu mon pas lors d’une ballade parisienne et forcée à faire tomber les écouteurs pour jeter un œil attentif sur ce qui se passait sur cette scène ouverte. Depuis, Mathias est passé par la scène du Zébrock de la fête de l’humanité (2014) et a lancé son second album avec The Lone John Harps. Le troisième est en route donc, à vélo, sur le porte bagage, sous le nom de scène Philéas, via « une démarche alternative qui s’inspire d’une tradition individualiste tout en prenant en compte et en exploitant les nouveaux outils de production et de communication modernes. »

À bon entendeur…

Dans le même temps, moi, persuadée que certaines voix étouffent de leur omniprésence médiatique la diversité de ce qui se passe par ailleurs / dans le vrai monde, je guette le moment où l’étincelle se propagera. Et je continue de croire que la vie, de toute façon, sourit toujours aux audacieux.

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MissERichard
SomethingToDoWithStars, c’est chez moi. J’y évoque ma vie de (jeune !) trentenaire, bossant dans les media qui, par ailleurs, tape des mots sur son clavier. Des mots plus ou moins romancés, documentés, impliqués. Des mots que je publie aussi sur un 2nd blog tourné media, ou que je conserve pour en faire, un jour, quelque chose... avec chapitres et numéros de pages.