Famille

Je suis une « No kids » épanouie ! Si, si, c’est possible !

08 septembre 2014 - 21 : 46

A 5 ans, j’aimais donner le biberon et m’occuper de ma petite sœur dès que ma maman me le permettait. A 14 ans, je choisissais d’effectuer mon stage scolaire de trois jours dans une crèche de quartier. L’expérience m’a tellement plu que, dans mes souhaits d’orientation  scolaire, j’indiquais que je voulais suivre une formation « Sanitaire et sociale » pour pouvoir travailler au milieu des enfants. Mais mon professeur de français m’ayant convaincue d’entrer en Seconde, j’ai étudié les métiers du livre, ce que, soit dit en passant, je n’ai pas regretté.


J’ai toujours beaucoup aimé les enfants et ils me le rendent bien. Pourtant, le choix que j’ai fait va peut-être vous paraître étrange. Très jeune, j’ai su que je ne voudrais pas d’enfant. J’ai su que je pourrais être heureuse sans pour autant avoir des enfants, que mon bonheur et mon épanouissement personnel n’étaient aucunement liés au fait d’avoir ou non des enfants.



Cette illustration est tirée de la BD "Et toi, quand est-ce que tu t'y mets ?" Cette illustration est tirée de la BD "Et toi, quand est-ce que tu t'y mets ? 1. Celle qui ne voulait pas d'enfant" de Véronique Cazot et Madeleine Martin.

Alors comme notre société aime nous mettre dans des cases, j’ai été mise dans la catégorie « No kids ». Selon une enquête  effectuée en 2010, sur les 5 275 femmes et 3 373 hommes âgés de 15 à 49 ans interrogés, 6,3 % des hommes et 4,3% des femmes ont déclaré ne pas avoir d’enfant par choix.


Heureusement pour moi, j’ai rencontré Chéri qui avait et qui a toujours le même point de vue que moi sur cette question délicate et souvent mal comprise. Nous avons fêté nos 17 ans de mariage cette année et nous sommes heureux de pouvoir nous consacrer l’un à l’autre. Nous profitons aussi avec plaisir de nos chers petits neveux en allant quelques fois les chercher à l’école, en les faisant goûter, en les emmenant au cinéma ou en les recevant à la maison pour les vacances.


Je dis que ce choix est souvent mal compris de par mon expérience personnelle. Combien de fois, en effet, ai-je entendu ce genre d’expressions dans la bouche de personnes pourtant bien intentionnées : « Alors, c’est pour quand ? », « ça va venir, tu verras  ! »,  « Tu le regretteras » ou « Tu ne seras pas une femme épanouie »…


couple-amoureux


Difficile aussi de soutenir quelques fois les regards d’incompréhension de la part des ces personnes qui, après m’avoir demandé si j’ai des enfants, m’entendent leur dire non. « Comment est-ce possible, elle est mariée depuis plusieurs années, elle est trentenaire et elle n’a pas d’enfants ! Comme c’est bizarre… » se disent-elles tout bas.


Certains nous qualifient d’égoïstes. Mais peut-on être égoïste envers un être qui n’existe pas encore. Peut-on être égoïste en refusant de partager les malheurs et les souffrances de l’humanité avec un petit être qui n’a pas demandé à les vivre ? C’est difficile quelques fois de se sentir jugé sur une question aussi personnelle…


Mais bon, ce n’est pas grave, j’assume ce choix et rien ne me l’a encore fait regretter, bien au contraire au vu des nombreux soucis dans lesquels se débattent de nombreux parents. Et puis, je savoure les nombreux avantages liés à ma situation :
- Pas besoin de faire garder les enfants pour un resto ou un ciné en amoureux.
- On part en vacances « hors saison », ce qui veut dire des vacances moins chères et plus reposantes.
- Je n’ai pas la peur au ventre que quelque chose leur arrive (harcèlement, accident, maladie, racket…).
- Côté cuisine, c’est plus simple et plus rapide.
- Le ménage, les lessives et le repassage sont véritablement réduits.
- Je peux dormir sur mes deux oreilles…


Bon,  j’avoue cependant qu’un petit « Je t’aime maman », accompagné d’un petit bisou tout doux dans le cou ne serait pas pour me déplaire… Eh oui, on ne peut pas tout avoir !

Ajouter les points
12
Points