Famille

Ma sage-femme est diabolique

12 mai 2014 - 16 : 00
par Tytania
La rencontre avec la sage-femme semble désormais un passage obligé dans le cadre d'une grossesse. Que ce soit pour surveiller l'évolution de celle-ci, faire une échographie ou suivre les cours de préparation à l'accouchement. C'est pour cette raison que nous avions rencontré la nôtre.

Prévoyants, nous avions pris rendez-vous alors que j'en étais à un bon quatrième mois. Nous aurions pu et dû nous douter que ce ne serait pas la sage-femme idéale, pour nous du moins. D'abord, elle était bien en retard à notre rendez-vous. Ensuite, elle avait semble-t-il décidé de tout en ce qui nous concerne et s'était déjà fait son idée à notre sujet.

D'abord, j'étais trop grosse ! Oui, cette femme qui me connaissait depuis environ 10 minutes ne m'avait pas fait monter sur une balance et connaissait à peine mon parcours mais avait décrété que je devais faire attention à mon alimentation. Et cela, sans prise de poids excessive ni suspicion de diabète. Mon petit déjeuner ? Un bol de Banania, des tartines beurrées, un kiwi et un jus de fruits. Moi qui étais si fière de mon petit déj qui me permettait d'affronter mes journées, elle m'a cassé. « C'est beaucoup. Et le Banania, c'est sucré. » Ok. Sur quoi, elle enchaîne : «  Les viennoiseries, il ne faudra plus en manger. » Quoi, mais on en mange une ou deux fois par mois seulement ! Ce n'est pas avec cette quantité que je vais me retrouver obèse tout de même ! Et là, elle m'a achevée avec : « Et le Nutella, il faut arrêter. ».

je-n-aime-pas-ma-sage-femme-3

Et mon homme, qui avait déjà une petite tendance à me surveiller, entendait tout cela. Ah non !  Je n'allais pas me priver de Nutella, et puis quoi encore. Si on ne peut même plus se faire plaisir quand on est enceinte. Et Monsieur n'aurait pas intérêt à m'enquiquiner avec ça. Et puis, je me servirai de mes hormones et de mon état pour l'amadouer et qu'il ne m'embête pas ! Heureusement pour moi, il estimait également qu'elle exagérait et n'allait pas m'empêcher de consommer ce que je voulais (dans la limite du raisonnable).

« MWOUAHAH, je suis un être cruel et sadique, tremblez primipares ! »

Enfin, après ses diverses paroles tendant largement à me mettre à la diète et de ce fait, à me conduire à la dépression, elle décréta que le futur papa ferait du peau à peau à la naissance. Vraisemblablement, elle n'avait que faire de notre avis, de nos envies. En effet, le futur papa n'avait absolument rien contre l'idée d'avoir notre futur enfant rapidement dans les bras mais le peau à peau, ça ne l'attirait pas, il n'en avait pas envie. Qu'à cela ne tienne car nous avons constaté ultérieurement qu'elle avait quand même inscrit dans notre dossier « papa peau à peau ». Parce qu'elle, elle trouve ça très bien et il faut que les papas le fassent.

Quelle femme à l'écoute ! Allez savoir pourquoi nous avons poursuivi avec elle. J'ai assisté à des cours de préparation où nous étions parfois 12 alors qu'il n'y avait de la place que pour 10 grand maximum (ce qui est très pratique quand on finit la séance avec du yoga que certains ont donc dû faire sur une chaise !). Elle changeait les thématiques à la dernière minute (j'ai failli faire deux fois la séance sur l'accouchement !). Et pour un peu, elle foutrait la trouille aux futures mamans. « Il ne faut jamais coucher un enfant qui n'a pas fait son rot. Même si vous devez l'avoir à bras pendant une heure après le repas. Il faut attendre qu'il ait fait son rot pour le coucher ». A l'entendre, avec son ton dramatique, on aurait pu croire que notre enfant pouvait mourir s'il ne faisait pas de rot. Mon frère et moi ne l'avons jamais fait et nous portons très bien. Heureusement que je le savais parce que sinon, ça m'aurait flipper.

Nous ne souhaitions ardemment qu'une chose : que ce ne soit pas elle qui m'accouche ! Et nous avons été exaucés !
Ajouter les points
12
Points