Humeurs

Vis ma vie d’aide-soignante

14 juillet 2016 - 08 : 03

Par ce billet, je viens vous présenter mon métier d’aide-soignante. Sans doute que beaucoup d’entre vous le connaissent, le pratiquent peut-être ?

Je suis diplômée depuis 2008. Mon parcours est un peu différent puisque je suis allée jusqu’en troisième année d’école d’infirmière, que j’ai stoppée pour des raisons personnelles. Mon diplôme d’aide-soignante m’a donc été délivré à la suite. Je tiens d’ailleurs à préciser que ceci ne se fait plus.

J’ai exercé ma pratique en hôpital, en clinique, en psychiatrie et en gériatrie.

Actuellement, je travaille dans un hôpital local, composé d’une unité de médecine, d’une Unité de soin Longue Durée (USLD), et d’un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD).

Définition de ma profession : « le rôle de l’aide-soignant est de dispenser, dans le cadre du rôle propre de l’infirmier, en collaboration avec lui et sous sa responsabilité, des soins de prévention, de maintien, de relation et d’éducation à la santé pour préserver et restaurer la continuité de la vie, le bien-être et l’autonomie de la personne”.

Cette définition s’applique bien à ce que j’exerce au quotidien.

Apporter des soins de conforts aux patients, participer à leur mieux-être, ou parfois les accompagner dans leur fin de vie. Il y a beaucoup de relationnel dans ma profession car nous sommes confrontés en permanence à des patients qui ont besoin de nous.

Parfois, il suffit de quelques mots pour les réconforter, parfois il suffit juste d’une oreille pour les écouter, et d’autres fois c’est nous qui leur racontons notre vie car cela leur fait du bien de savoir ce qu’il se passe derrière le mur d’hôpital et qui se cache derrière une blouse blanche.

Il arrive que nous ayons à faire à des personnes qui ne supportent pas notre présence, notre aide, car cela les renvoient à leurs difficultés, à leur perte d’autonomie, à leur maladie.

Cependant, il nous arrive aussi de découvrir des personnes extraordinaires, qui ont un vécu hors normes, des gens qui nous font rire, d’autres qui peuvent nous faire pleurer de par leur histoire personnelle.

Par moment, il nous arrive de nous attacher à ces personnes et lorsqu’elles viennent à décéder, nous prenons une claque en pleine figure, même si on nous apprend à avoir du recul par rapport aux patients, quelque fois il nous est impossible d’en avoir.

En effet, ils peuvent nous rappeler un membre de notre famille, quelqu’un qui nous est cher et qui est disparu, et parfois nous tissons des liens assez forts avec eux car ils nous apportent aussi quelque chose.

C’est donc un métier enrichissant sur le plan émotionnel et relationnel. Mais c’est aussi un métier difficile, exigeant et fatiguant. Car notre travail doit toujours être rigoureux, nous devons faire face à des situations parfois dramatiques et nous devons rester professionnels malgré tout.

C’est physique car il faut porter des charges lourdes, la cadence de travail est très soutenue, les horaires et les jours de travail empiètent sur notre vie personnelle. Nous travaillons les jours fériés, les week-ends, la nuit aussi, et lors des fêtes de fin d’années. Nos vacances sont prises lorsque les besoins du service sont assurés. Notre vie personnelle est souvent relayée en arrière-plan.

Nous travaillons également en collaboration avec les infirmières, les médecins, les kinésithérapeutes, les psychologues, les pharmaciens, les diététiciens… Bref, nous interagissons avec beaucoup de professionnels ce qui permet d’apprendre en continu et de ne jamais s’ennuyer.

Ce qui compte pour moi aujourd’hui, c’est que j’aime toujours ce que je fais, et j’en suis heureuse !

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