Mode

Pourquoi j'aime porter cette couleur et pas une autre

15 février 2013 - 13 : 55

Il semblerait que cela soit rentré dans la norme. Mon prénom est associé définitivement à une couleur. Dès que je porte quelque chose d’autre, on m’en fait la réflexion ou, carrément, on convoque la presse : « Lisa porte du bleu Klein, du BLEU ! ». Non pas que je ne porte que celle-là de la tête aux pieds (par exemple, lors de la rédaction de cet article, je portais des demi-pointes roses aux pieds, oui, je précise, au cas où !), mais c’est une des rares couleurs qui m’attire.


 

« Mais de quelle couleur parle-t-elle ? » êtes-vous en train de vous demander, n’est-ce pas ?


 

Du noir, mesdames (oui, messieurs aussi) ! De ce noir si controversé et si attirant.


 

Revenons un peu en arrière…aux origines de cette histoire.


 

Quand on a survécu aux années 70 (notamment grâce à des grands-parents conscients de l’hystérie de leurs enfants en mode pattes d’éleph/smocks/robe à fleurs/sabots et autres fleurs dans les cheveux) et aux années 80 (le tout fluo, tout noir, tout épaulé, tout fuseau, tout brillant, trop tout, donc !), et que l’on aspire surtout à ne pas se faire remarquer dans la bande des copains (mis à part par le joli blond au fond du bus, mais, là n’est pas le sujet !), on laisse tomber le pull Naf Naf avec la large bande rose fluo et l’inscription « Surfin ! » pour le petit pull marine Chevignon ou Blanc Bleu. On opte pour un pantalon noir (le même que le chanteur de Depeche Mode) plutôt que celui en lamé doré et on enfile des kickers® ou des converses® noirs en lieu et place des baskets fluo avec lacets doré (si, si, je vous assure !).


 

Du coup, on se retrouve à faire un peu corbeau dans un cortège de couleurs flashy mais, fort heureusement, avec l’avantage dû à la mode de la New Wave, on passe inaperçu et on est heureux.


 

Lorsque surgit le retournement vestimentaire des années 90, on résiste et on s’accroche à son noir comme une moule à son rocher (l’image n’est pas flatteuse, je sais) et à son jean troué au genou (accessoirement, on a gardé le Perfecto et le t-shirt noir, en réserve, au cas où !).


 

Puis, vient le mariage d’une amie où, la future mariée vous oblige à porter une robe de soirée « assortie » à sa décoration de table et vous vous retrouvez avec du « parme avec un soupçon de bois de rose » sur le dos (avec un nœud sur les fesses). Pour être honnête, j’ai viré cramoisi toute la soirée, et j’en ai pleuré de honte dans les toilettes avant et après la cérémonie (heureusement, mon instinct de survie m’avait poussée à prévoir un maquillage waterproof et des mouchoirs en papier pour tenir un siège !).


 

Bref, pour faire court, je me suis habituée au noir et je n’arrive pas à en démordre. Non pas que les autres couleurs me déplaisent (j’aime aussi beaucoup le chocolat, le vert forêt, le gris, le bordeaux et le prune… Qui a dit « que des couleurs sombres ? »), mais j’ai dû mal à assumer les autres couleurs.


 

Le blanc, par exemple, ne me sied pas au teint. J’ai déjà une carnation limite Blanche Neige, avec du blanc, je vire transparente tendance Casper.


 

Le jaune m’affadit, le rose me rend ridicule, le pastel me fait ressembler à un gros bonbon, etc.


 

On me dit que le rouge me convient parce que je suis châtain, mais je me sens juste moi-même en noir.


 

En outre, le noir c’est classe, toujours parfait, portable avec tout et surtout largement plus malléable que le blanc ou le rouge.


 

Je signale souvent qu’il faut avoir observé le travail sur le noir de Soulages (j’y reviens souvent… c’est un peu une obsession !) pour comprendre qu’un noir peut être profond, soyeux et plein de lumière.


 

Alors, oui, je le concède, cela peut virer rapidement à l’enterrement de première classe, au vol au dessus d’un nid de corbeaux et autre côté obscur de la force, mais j’aime profondément cette couleur sur ma modeste personne. Je la trouve belle et je l’aime (heu, la couleur, pas la personne !).


 

Du coup, l’idée de porter autre chose ne me traverse plus l’esprit. Je me jette littéralement sur le noir dans un magasin et je ne comprends pas l’hystérie de mes proches à chaque rencontre « Encore du noir ! »…  Oui, du noir, et ce n’est pas fini, croyez-moi !


 

Bon, promis, pour mon enterrement, je ne porterai que du blanc… et vous, du noir !


 
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