Humeurs

Dur dur la reprise… comment (mieux) gérer le retour au boulot après les fêtes

31 janvier 2013 - 09 : 55

Les fêtes se sont déroulées dans l’harmonie (personne n’a été blessé), la joie (ma cousine Germaine ne m’a pas agressée lors du déballage de son cadeau), le bonheur de se retrouver (mon père a adoré quand ma mère lui a annoncé son remariage), et autres réjouissances (comme l’année dernière, il y avait trop à manger, mais, bien élevés, nous avons tout fini !).


 

Le plaisir de passer quelques jours tous ensemble, au fin fond des bois, dans un coin où la téléphonie mobile n’arrive toujours pas et où le débit Internet est inversement proportionnel au débit oral de mon petit cousin de cinq ans (surnommé cette année « Whynot »).


 

Parallèlement, le décrochage régional a été salutaire et le retour sur le quai de la gare nous a tous plongés dans un abîme cafardeux.


 

Déjà, entre l’odeur, la tête patibulaire du contrôleur et la fringale en cours de voyage (sans accès au wagon-restaurant « fermé pour causes de neige »), le moral était en berne, mais le retour au bureau a été aussi enthousiasmant qu’une visite chez le contrôleur des impôts.


 

Dès l’arrivée, la vision du pauvre sapin enguirlandé version Petits Frères des Pauvres totalement avachi contre le pilier en a rebuté plus d’un.


 

L’entrée dans le service, l’accueil tonitruant (« Ah, voici les vacanciers de retour, BONNE ANNEEEEEEEEEEEE ! »), et le côté aimablement convivial du Grand Manitou (« Grrr, jour, dossier ! ») ont été les points culminants d’une rechute immédiate du moral.


 

Le retour en bus, le soir, a fini d’achever le petit morceau de plaisir et de joie qui subsistait au plus profond de mon cœur.


 

Mais, il existe des parades à ce genre de retour… Voici quelques façons de ne pas sombrer dans l’envie irrépressible de demander illico une semaine de congés au Big Boss qui, pour la peine, vous en donnera des congés, payés par le Pôle Emploi !


 

1. Gardez votre décor de Noël jusqu’à mi-janvier : c’est kitsch, j’avoue, mais premièrement vous pouvez arguer que vous attendez les Rois Mages, deuxièmement que vous trouvez plus le carton de la crèche, et enfin que Choupinet est « accro au papa Noël électrostatique sur les fenêtres »… Autant le faire passer pour un simplet, personne n’ira lui poser la question !


 

2. Continuez à se maquiller et s’habiller comme le 31 décembre : bon, je vous l’accorde, oubliez les paillettes, Big Boss risque d’en faire une jaunisse. Mais bien coiffée, hyper maquillée, avec des talons et une petite robe noire (oubliez les boucles d’oreilles en strass longues comme le bras et le sautoir qui arrive aux genoux), vous serez obligée de marcher comme une danseuse de l’Opéra et vous y gagnerez en prestance (et en prestige aussi).


 

3. Organisez une journée « filles » et prévoyez un cadeau pour vos copines, même un truc à deux euros : c’est bien connu, les filles, cela piaille, cela rigole, cela échange et cela remonte le moral avec son expérience personnelle encore plus « pourrie » que celle de sa voisine. Après cette journée, vous aurez le sourire et un petit cadeau. C’est Noël même en janvier.


 

4. Allez faire les soldes, sans Visa, mais avec Meilleure Amie (ou petite sœur) : au bout de deux heures de piétinement et de « ah, il n’y a plus que du 34 ? », vous finirez au fond d’un salon de thé à disserter sur le temps qui passe et les vacances d’été devant un carrot cake du tonnerre.


 

5. Appliquez la résolution 458 de votre liste : embrasser Choupinet plus souvent et surtout quand il ne s’y attend pas. Au rayon croquettes pour chat, par exemple. Comme il tient à son chat comme à la prunelle de vos yeux, il prend toujours vingt minutes à sélectionner la base de l’alimentation féline. Du coup, la plupart du temps, vous trépignez à côté… là, vous lisez par-dessus son épaule, et hop, un bisou. Surpris le Choupinet, mais souriant et rougissant. Un bonheur, tiens !


 

6. Allez marcher sur la plage (ou dans un parc avec un lac, dans le square d’en bas, etc.), même par -10° : s’aérer, admirer le paysage, imaginer que dans six mois, vous serez là, allongée sur le sable (la pelouse, le gravier, le béton ?), en maillot de bains une pièce (oui, pour l’instant, il vaut mieux imaginer une pièce !), aux côtés de Choupinet, avec vue sur le maître-nageur-sauveteur, et le surfeur du dimanche –soupirs.


 

7. Entamez une révolution personnelle : tenez-le pour dit « Vous êtes unique », alors, on se motive, on trouve une occupation extra professionnelle (dessin, zumba, sieste crapuleuse, pâtisserie pour les nuls, macramés, carrosserie pour les nuls, bénévole au cirque du coin, etc.) et on s’investit.


 

Et souriez, souriez, souriez… Cela va passer… L’été revient !
 


 
 

Source image : www.renders-graphiques.fr


 

Ajouter les points
12
Points