Humeurs

Québec-moi si tu peux !

29 août 2016 - 08 : 00

Avant de me lancer dans l'écriture de cet article, j'étais en train de me demander comment aborder le sujet du pouvoir de la femme au Québec à travers mes yeux de Français. Je vais donc partager avec vous ce moment de ma vie marquant qui m’a fait changer mon regard sur les relations hommes/femmes et du statut de chasseur-chassé.

Le Québec, notre belle province, le pays où tout est traduit en français (à titre d'exemple KFC s'appelle PFK = Poulet Frit du Kentucky, et le mac chicken = mac poulet), son sirop d'érable, sa poutine, sa sympathique population au doux accent faisant penser à un croisement entre l'accent du sud et du nord de la France (ils disent "lo !" pour "la !"), les rues vertes de Montréal, ses écureuils et... Les Québécoises !

Montréal est une ville très féminine, il y a un nombre incroyable de femmes... Et de gay aussi... Le statut de la femme a considérablement évolué depuis les trente dernières années. Niveau relation homme/femme c'est un peu... la quatrième dimension. Les femmes ont le dessus sur les hommes et pas uniquement dans leur couple. Je m’en suis rendu compte bien assez vite. Etant gosse (le mot "gosse" au Québec désigne les "testicules", séries de quiproquos et de moments de solitude le jour où j’ai parlé de sale gosse qui traînait dans la rue), j'avais vu un épisode de « Sliders : les mondes parallèles » qui m'avait marqué. Les héros étaient dans un monde où les femmes avaient le pouvoir, draguaient les hommes et les considéraient comme des hommes au foyer. Je me disais: Le rêve ! Oh là là, qu'il était jeune et naïf cet enfant. Ce monde existe bien au Québec, et c'est en réalité... un cauchemar !

J'ai constaté le contraste de nos cultures. En France une nana qui drague fait peur aux hommes, et/ou est cataloguée de "salope". Au Québec, un mec qui drague (c’est rare) est considéré comme un looser. Ce sont les femmes qui chassent. L’exemple le plus marquant : les Boites de nuits Montréalaises.

Ma première fois en boîte, j’ai constaté cette différence de cultures dans les interactions hommes/femmes. Et l’effet est plutôt intéressant pour un Français. Après un shot (ou 5 ?! je ne sais plus), un modèle réduit de Katy Perry est venue se frotter contre moi pour passer (Il y a de la place partout pourtant ! me dis-je naïvement) ; là commencent les hostilités. L'expression "chasse à l'homme" prend ici tout son sens. Elle me regarde avec des yeux qui "crient braguette" (dans le sens où ses intentions étaient claires) et passe sa main sur mon torse. "Mais ! Mais ! Pourquoi elle fait ça la dame ? Pourtant, je danse comme un sac plastique! Elle charge à nouveau, et se met à danser sexy collé/serré ! Le jeune homme prude et innocent que je suis, essaye de garder son calme, alors que dans ma tête plein de petits Jordane hurlaient "Vive le Québec !". Je vais m'installer sur une banquette. Je me fais draguer à nouveau, sans subtilité et directement, la nouveauté de la situation me déstabilise au début car je n’ai pas l’habitude d’être le "chassé"… bon ok, j’avais mon ego à block ! J’étais comme un gamin dans un magasin de bonbons ! En réalité, je prenais conscience de ce qui se passait. Pourtant, pas de thème à la soirée ? Pas de soirée chasseuse et dindon ? Suis-je rentré dans « Sliders » ?! Non ! Ce sont les femmes qui draguent. La chance qu’ils ont, les Québécois. Si seulement ça pouvait être comme ça en France.

On s'est fait frotté chacun notre tour par la même nana, on a accepté des danses et des verres de nanas.... C'était surréaliste! C'est de la réalité augmentée ou j'arrête les shots. J'avais l'impression d'être une chips dans un poulailler. Au passage, je sais ce que ça fait maintenant de se faire draguer à tout bout de champ ! ET J’adoooore ! Cela dit, je comprends mieux l’agacement des Françaises, car à la longue, ça doit être pénible.

Au Québec, les femmes n’ont pas peur d’être entreprenantes, la preuve avec Alexandra. Je l'ai rencontrée le deuxième samedi de mon arrivée, le lundi je reçois un mail d'elle avec pour objet "j'ai pensé que ça te ferait plaisir". Une photo d'elle devant sa web cam habillée. Le lendemain, je reçois un autre mail d'elle. Dix photos d'elle devant sa web cam avec la foufoune à l'air. Normal ! Je prends ça comme un bienvenue au Québec. Elle avait pourtant un "chum" ("chum" est un petit ami, et non pas "cheum" ou "moche" comme je l’ai cru au début, le verlan n'existe pas). Je ferme mes mails. Je me lève en silence. Je mets mes bras en l'air et crie J’ADORE LE QUEBEC ! Je passe les détails de la suite avec elle.

En revanche, beaucoup de Québécoises n’aiment pas les mecs trop entreprenants. Je m’en suis rendu compte avec Amélie et Emilie, elles, étaient sympas au départ, et moins à l'arrivée. Elles m'ont un jour fait mon procès, aux motifs que je prenais trop d'initiatives. Plusieurs Québécoises m’ont fait comprendre qu’au Québec, quand la femme propose, l'homme dispose. J’ai vu des Québécois quitter une soirée dans la seconde où leur "blonde" les sifflaient… pardon les appelaient. C'est le choc des cultures. Pour ma défense, je crois que Français(es) et Québécois(es) ne se comprennent pas entre eux.

En parlant de choc, je vais maintenant vous parler d’un moment choquant de ma vie d'homme sur le plan expérience sexuelle. J’ai été traumatisé au plus profond de moi-même. J’ai là la définition même du "tue l'amour". A savoir, que la Québécoise est un peu hardcore dans ce qu’elle hurle au lit. J’ai eu la chance d’avoir eu des mots doux tels que "Casse-moi tout là-dedans !", "Défonce-moi l'abribus !", et le top était "Prends-moi par le peteux!". Allez, une autre pour la route. Celle-là, on me l'a racontée, mais c'est la pire : "Tape moi le fond, j'suis pas ta mère."

Parler de maman (ou de peteux) pendant le coït n'est pas une bonne idée mesdames les Québécoises, en revanche c'est la meilleure façon d'enlever toute libido à un homme.

Au final, mon avis de Français est que ce changement de rôle m’a amusé, et les jeux de séduction ne se limitent pas qu’en soirée. Parce que je savais que la Québécoise est sympa au premier abord, j’ai par exemple fait une chose que jamais je ne fais en France, rencontrer des filles dans la rue. Cela dit, c’était de la triche car étant français dans un pays Francophile, je jouissais d'un p’tit statut tropical. Dire à une étrangère que j'habite Paris, c'est comme si je lui disais que je  vivais sous la Tour Eiffel. En France, il m'arrive de flasher sur une fille dans la rue, mais je n'ose pas aborder, même si c'est sincère et gentiment fait, je sais déjà que je serai rangé dans la case "bolosses et autres blaireaux de rue". Et c'est parfois difficile de se faire à l'idée qu'on passe peut être à côté de quelque chose, car certaines vivent ça comme une agression, ou une rupture avec l'intimité d'elles-mêmes. Alors Mesdemoiselles, Mesdames de France, prenez exemple sur vos cousines du Québec quand un mec plutôt sympa vous plait. Allez-y ! Ca nous reposerait !

En ayant parlé à plusieurs personnes du choc culturel, et pour l’avoir vécu, je ne veux pas généraliser mais j’ai vu une société où les femmes ont pris le pouvoir et où les hommes les redoutent. Elles draguent, elles gèrent tout elle-même. Même la Galanterie n'existe pas. Des québécoises m'ont expliqué que c'était normal qu'aucune nana ne m'ait dit merci quand je leur tenais la porte, c’est pour elles quelque chose qu’elles peuvent faire elle-même. Celles que j'ai rencontrées émasculaient leurs hommes. Et gare à tous ceux se montrant un peu entreprenants.

Cependant, j’aime certaines qualités chez les Françaises que je n’ai pas retrouvées chez les Québécoises, et sur ce plan ne changez surtout pas ! Restez comme vous êtes ! Et puis, je ne sais pas si un jour j’aurai envie d’entendre "Tape moi le fond j’suis pas ta mère".

Article rédigé par Mon bon pote.

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